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Interventions sur "indépendance" de Patrick Bloche


30 interventions trouvées.

...oir étudier plusieurs scenarii avant de trancher. Ce temps supplémentaire est utile pour les législateurs que nous sommes. Je pense que les députés socialistes présents ont trouvé vos arguments très convaincants. J'ai pour ma part ressenti moins fortement que Michel Herbillon le fait que vous seriez viscéralement attachés au statut de 1957. Vous êtes surtout apparus à mes yeux comme attachés à l'indépendance de l'AFP, ce qui est le souci de tout journaliste. L'indépendance est un enjeu important du point de vue du pluralisme et de la démocratie, mais il l'est aussi et vous avez eu raison d'insister sur ce point pour la crédibilité de l'AFP, notamment à l'étranger. Même si le Parlement français sera, le cas échéant, amené à légiférer, il ne s'agit pas, en effet, d'un enjeu franco-français. Vous av...

...l'avenir de l'Agence s'est engagé. Quelle que soit notre appartenance politique, ce qui nous réunit ici est, à mon sens, le souci d'assurer, non la survie avec 3 millions d'euros de bénéfices, la question n'est plus là , mais la viabilité à long terme de l'AFP. Celle-ci est en effet une institution d'intérêt général, du point de vue tant de la liberté de la presse que de la francophonie. Si l'indépendance est le fondement de la liberté d'expression et du pluralisme et donc une condition de l'exercice même de la profession de journaliste , l'intersyndicale a exposé que celle de l'AFP était de surcroît la source de sa crédibilité. Ce raisonnement, qui fait de cette indépendance presque un atout économique ou commercial, permettant à l'Agence de réaliser 30 % de son chiffre d'affaires auprès des m...

...tion des droits de l'homme et du citoyen, repris par nombre de textes à valeur constitutionnelle et par des conventions internationales. Encore récemment, le Conseil constitutionnel y faisait explicitement référence pour censurer la loi HADOPI dans une décision considérée par les constitutionnalistes comme historique, celle du 10 juin dernier. Qui dit liberté de communication dit, en corollaire, indépendance des médias et pluralisme de l'expression politique comme de l'information. L'indépendance des médias ne saurait être un vain mot, d'autant qu'ils sont véritablement devenus un quatrième pouvoir. Or, depuis deux ans et demi, la gouvernance de l'actuel Président de la République permet de moins en moins de garantir la séparation des pouvoirs qui protège l'indépendance et l'autonomie de notre assem...

...ur de la commission. Je reviens à mon propos. Pouvons-nous nous satisfaire du fait que la France qui, en matière de liberté de la presse, occupait la onzième place dans le monde en 2002, ait rétrogradé en 2009 à la quarante-troisième place ? Songez que l'Italie de Berlusconi ne se situe pas loin derrière, à la quarante-neuvième position Cette proposition de loi vise tout simplement à assurer l'indépendance des médias, le pluralisme de l'information et de l'expression politique ; à garantir la possibilité pour les journalistes de faire leur travail avec un minimum d'indépendance ; à mettre un terme à des conflits d'intérêts inacceptables. Il s'agit tout simplement, dans le domaine si sensible de la liberté d'expression, que l'Italie de Nicolas Sarkozy (Sourires), pardon, la France de Nicolas Sarkozy...

...ivées dans les domaines de l'audiovisuel ou de la presse écrite. Nous serions d'ailleurs heureux, dans la crise que nous traversons et compte tenu des menaces qui, pour des raisons différentes, pèsent sur deux grands titres un quotidien du matin et un quotidien du soir , que la presse écrite bénéficie des financements et des investissements dont elle a besoin. Toutefois, nous considérons que l'indépendance des médias et, par ricochet, celle des journalistes sont les principales victimes de cette situation. Notre proposition de loi n'a rien d'antiéconomique. Le Conseil constitutionnel veille à ce que la loi ne soit pas, comme dans les périodes les plus sombres de notre histoire, rétroactive. Si notre texte était voté, il ne s'appliquerait donc qu'à partir de sa promulgation. Vous dites, monsieur le...

... visant à faire sauter les uns après les autres les verrous anti-concentration, en faveur des intérêts que vous devinez. Et tant qu'à évoquer le pluralisme externe, on ne peut pas ne pas mentionner une presse qui vit la mutation économique et technique difficile que nous savons. En l'occurrence, nous avons été amenés plus d'une fois à nous mobiliser pour que soient garanties enfin, par la loi, l'indépendance et la liberté éditoriale des équipes rédactionnelles à l'égard des actionnaires des organes de presse. Nous pouvons d'ores et déjà prédire que ce n'est pas le but poursuivi par les états généraux de la presse dont nous apprenons qu'ils viennent d'être désertés

... façon, Didier Mathus vient de le rappeler, le pluralisme externe suppose une autre composition du CSA moins scandaleusement monochrome qu'elle n'est pour l'instant. J'ai d'ailleurs retrouvé, pour vous faire sourire, un article datant d'une dizaine de jours, provenant d'un journal bien pensant dont vous reconnaissez la couleur saumon, article intitulé défense de rire : « Michel Boyon défend l'indépendance du CSA. »

En l'occurrence, défendant l'indépendance du CSA, Michel Boyon, ancien directeur de cabinet de M. Raffarin, se trouvait interpellé, précisément, sur les nouvelles conditions de la nomination du président de France Télévisions mais aussi, et c'est bien l'objet de l'article 6, du président de Radio France, jusqu'à présent nommé par le CSA parmi des personnes qualifiées qu'il a lui-même désignées, et désormais désigné par le Président de la...

Je conclus, monsieur le président. Interpellé sur cette nomination des présidents de France Télévisions et de Radio France dont il avait la charge et la responsabilité jusqu'à aujourd'hui , M. Boyon aurait pu réagir. Soucieux qu'il est de son indépendance, il aurait pu dire : « Le pluralisme et la diversité sont menacés, puisque ce n'est plus le CSA, que je préside, qui procédera à cette nomination. »

...e suis sidéré que la seule disposition dont on entende parler soit celle-ci, alors qu'il ne s'agit que d'un article sur cinquante-six, et que cette loi va être une nouvelle chance donnée à la télévision publique. » Vous l'avez compris, chers collègues : en rejetant l'article 6 et la nomination du président de Radio France par le Président de la République, c'est la démocratie, le pluralisme et l'indépendance des médias que nous défendons.