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Interventions sur "enseignant" de Martine Martinel


20 interventions trouvées.

...pprimés, des fermetures de classes et d'écoles, la destruction des réseaux d'aide spécialisée aux élèves en difficulté, la non-reconduction des contrats des emplois de vie scolaire et des auxiliaires de vie scolaire, le quasi-abandon de la médecine scolaire, la réorientation de l'éducation prioritaire, la fin de la carte scolaire, enfin le vote, hier, de la proposition de loi sur la formation des enseignants, qui tend purement et simplement à supprimer toute formation.

...opos ont été systématiquement caricaturés par les différents ministres qui n'ont voulu y voir qu'une demande obsessionnelle de moyens en refusant toute discussion de fond sur le devenir de l'école. Il est vrai qu'avec un gouvernement qui donnait, lui, toujours moins, nous ne pouvions que passer pour budgétivores. La question des moyens n'est pas tout, mais elle est déterminante. Aujourd'hui, nos enseignants sont moins bien payés que chez nos voisins européens et notamment qu'en Allemagne.

M. Couanau déclarait donc : « Nous sommes en train de suivre une voie à rebours des autres pays européens qui sont eux-mêmes revenus sur la formation des enseignants, pour y introduire davantage de formation professionnelle et pratique. [...] Monsieur le ministre, pourquoi persévérer dans l'erreur ? [...] Ce n'est pas une question de lutte politique, mais une question grave, importante pour l'avenir. » Face à cela, face au fait que l'école a été dégradée ces dernières années

et qu'elle est devenue une variable d'ajustement, face au fait qu'il existe aujourd'hui une dette éducative aussi importante par son ampleur que la dette financière, il est temps de mettre en place une politique éducative ambitieuse. Il faudra, dans les années à venir, qu'il y ait plus d'enseignants que de classes, notamment dans les quartiers difficiles. (Murmures.) Je remercie nos collègues membres du groupe UMP pour leurs bavardages des plus stimulants.

... moins de trois ans parce que l'on sait désormais que scolariser plus tôt, c'est minimiser l'échec scolaire et faciliter la socialisation. Il est temps de réviser les rythmes scolaires, d'offrir un tronc commun le plus long possible, de ne pas procéder à des orientations trop précoces et de donner la place qu'il mérite à l'enseignement professionnel. Il est temps enfin de considérer à nouveau nos enseignants avec le respect qui leur est dû et de repenser une formation professionnelle initiale et continue adaptée à la réalité du métier. Il est temps, en fait, de changer de politique et, pour cela, seule une nouvelle majorité élue par les Français est susceptible de relever le défi. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

...tion des maîtres. Ainsi, en 1969, on a fort opportunément porté d'un à deux ans la durée de la formation, selon les préconisations du plan Langevin-Wallon. Vingt ans plus tard, avec la création des IUFM en 1989, la majorité de gauche et le ministre de l'éducation nationale d'alors, Lionel Jospin, ont voulu rapprocher la formation professionnelle, jusqu'alors cloisonnée, de ces différents corps d'enseignants intervenant dans le même domaine de l'enseignement obligatoire, primaire et secondaire. Ce rapprochement avait pour objectif de tirer au niveau de la formation des enseignants les conséquences de l'unification de fait du système scolaire : collège unique, scolarisation obligatoire jusqu'à l'âge de seize ans, développement de l'accès au baccalauréat. Ce n'est donc pas un hasard si les différents...

..ce texte amplifierait la désaffection pour le métier d'enseignant, déjà largement engagée, et l'aggravation des performances médiocres de la France en matière d'éducation nationale. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Malgré l'habillage technique que lui confère son titre, cette proposition de loi vise moins à « encadrer » qu'à supprimer la formation des maîtres. Personne, bien entendu, n'est contre la formation intellectuelle des enseignants et l'élévation du niveau des diplômes ; de fait, dans les IUFM, beaucoup d'étudiants sont déjà titulaires d'un master. Il n'en reste pas moins évident que les enseignants ont besoin de formation professionnelle et continue, laquelle, quoi que l'on en dise, disparaîtra si nous votons ce texte. J'ajoute que la détresse des enseignants est telle que le nombre de candidats aux concours de recrutem...

Monsieur le ministre, dans un entretien que vous avez récemment accordé au journal Le Monde, vous êtes revenu, en en minimisant l'intérêt, sur la forme et les modalités de l'évaluation prévue en grande section de maternelle. Pourquoi ne pas supprimer, dans un budget contraint, une évaluation nationale coûteuse et redondante avec la pratique constante des enseignants dans leurs classes ? Dans le même temps, un rapport récent de l'Institut de veille sanitaire et de l'INSEE a fait apparaître de très fortes inégalités, selon les régions, quant à la santé des enfants scolarisés en grande section de maternelle. Cette inégalité sanitaire, souvent fondée sur des habitudes de vie, a un fort retentissement sur la réussite scolaire des élèves. Quelles mesures comptez...

Universitaire ayant participé à des inspections, je ne partage absolument pas la vision du monde enseignant que vient de nous donner notre collègue. Les enseignants attendent d'être évalués pour faire progresser leur travail et leurs méthodes et non pour obtenir une note qui n'aura guère de retombées financières. J'aimerais vous poser une question sur la proposition n° 7. Il vous paraît insensé, avez-vous dit en substance, que l'on puisse devenir enseignant sans avoir jamais mis les pieds dans une cla...

Ce rapport très riche et très intéressant montre les différentes représentations que chacun peut avoir de l'école républicaine, de ses contenus et de ses fonctions. Je note que vous soulignez les inquiétudes des enseignants devant les projets de réforme de leur formation de la masterisation notamment , réduite à la portion congrue, et que vous recommandez d'élargir le champ des compétences des enseignants, de leur attribuer des fonctions larges et transversales. Comment concevez-vous cette transversalité, notamment dans le suivi personnalisé des élèves ? Par ailleurs, je souhaiterais savoir comment vous envisage...

... Si le budget de l'éducation reste le premier, il est extrêmement faible. L'augmentation de ses crédits est à peine supérieure à 1 %. N'y a-t-il pas quelque malhonnêteté intellectuelle à valoriser ainsi le passé lorsque l'on fait des choix qui aggravent le présent et hypothèquent l'avenir, tant pour les élèves que pour tous les membres de la communauté éducative, des personnels administratifs aux enseignants sans parler des professions de santé, infirmières, médecins, assistantes sociales, dont les auditions en commission nous ont permis de connaître les salaires misérables. À l'occasion du vote de la loi Carle, M. Jean-Louis Debré a tenu des propos inquiétants : selon lui, la priorité donnée à l'enseignement public serait un préjudice porté à la liberté de l'enseignement. Or notre inquiétude est...

... Si le budget de l'éducation reste le premier, il est extrêmement faible. L'augmentation de ses crédits est à peine supérieure à 1 %. N'y a-t-il pas quelque malhonnêteté intellectuelle à valoriser ainsi le passé lorsque l'on fait des choix qui aggravent le présent et hypothèquent l'avenir, tant pour les élèves que pour tous les membres de la communauté éducative, des personnels administratifs aux enseignants sans parler des professions de santé, infirmières, médecins, assistantes sociales, dont les auditions en commission nous ont permis de connaître les salaires misérables. À l'occasion du vote de la loi Carle, M. Jean-Louis Debré a tenu des propos inquiétants : selon lui, la priorité donnée à l'enseignement public serait un préjudice porté à la liberté de l'enseignement. Or notre inquiétude est...

Vous avez mis en avant la hausse de 1,4 % de votre budget, vous présentez comme le pourfendeur de l'échec scolaire et du décrochage, vous affirmez que l'aide personnalisée est pour vous essentielle, mais vous oubliez de parler des 16 000 postes supprimés au budget 2010, soit 30 000 postes en deux ans. Comment prôner un enseignement personnalisé et une revalorisation du métier d'enseignant tout en supprimant autant de postes ? Il me semble que les enseignants sont les meilleurs médiateurs du savoir et ceux qui sont les plus proches des élèves. Vous avez aussi déclaré : « Il faut sortir du faux débat sur les moyens. La politique éducative ne se résume pas à l'idéologie socialiste du toujours plus ». Proposer une vision aussi caricaturale de ceux qui, au-delà des rangs socialistes...

Pourquoi avoir supprimé les IUFM, les instituts universitaires de formation des maîtres, alors que 90 % de leurs étudiants étaient déjà titulaires d'un master ? Demain, les enseignants arriveront sur le terrain sans réelle formation. Vous avez aussi évoqué la réforme tant annoncée des lycées. Je suis déçue que la mission d'information conduite par M. Benoist Apparu, à laquelle nous sommes nombreux à avoir participé, semble être passée aux oubliettes. La semaine de quatre jours ne fait pas l'unanimité. Avez-vous prévu de l'évaluer dans un bilan d'étape, avec l'avis des enseig...

... ailleurs, je ne me reconnais pas dans les derniers propos du rapporteur, n'ayant pas l'âme d'un député godillot il n'y a d'ailleurs pas de féminin pour ce terme ! On peut également saluer la qualité du travail qui été effectué. Concernant tout d'abord l'autonomie, comment peut-on la définir, la gérer et l'instaurer ? L'autonomie, ça s'apprend. Mais qui l'accompagne et avec quels moyens ? Les enseignants acceptent en effet le changement, mais comment et à quel moment de leur cursus pourra-t-on leur apprendre à accompagner les élèves et à les préparer à leur entrée dans le cycle universitaire en les rendant plus autonomes ? S'agissant du « professeur référent », comment le définir ? Quelles seront ses tâches ? Comment un professeur, qui a suivi un cursus de licence, et souvent de master, est tit...

Un débat est nécessaire sur ces questions, concernant tout particulièrement la formation des enseignants, car enseigner c'est un métier c'est un peu une « vache sacrée » selon la formule de M. Alain Mérieu. Il faut donc s'emparer de cette question, à défaut de quoi la réforme n'aurait pas de sens. La réforme doit en effet avoir un sens : que devient le métier d'enseignant ? Qui gère le temps scolaire des élèves et comment ? Les professeurs vont-ils être appelés à le faire et être formés à cette ...

Monsieur le ministre, Nicolas Sarkozy a annoncé, au mois de juin, son intention de confier la formation des enseignants aux seules universités et non aux IUFM avec une exigence de « masterisation » pour les candidats aux concours d'enseignants et une promesse de revalorisation substantielle des carrières. J'ai le sentiment, à la lecture des textes de cadrage de la réforme des concours, qu'après avoir changé de nom, les IUFM, devenus des écoles professionnelles à l'intérieur de l'université, sont désormais des co...

...en avant l'instauration d'un socle commun des connaissances, déjà évoquée par vos prédécesseurs, M. Fillon et M. de Robien, et l'allégement horaire dont on ne comprend pas vraiment l'intérêt pour la diversité et la qualité accrue des apprentissages. Faisant écho à M. Sarkozy, vous avez déclaré vouloir en finir avec le collège unique, au prétexte qu'il avait failli à sa tâche, même si, tous les enseignants le savent, il n'a jamais vraiment été mis en place, si ce n'est pour faire apparaître le niveau hétérogène des élèves. Pour le Président de la République, il s'agit de le réformer « pour que chacun puisse y trouver sa place, pour que les différences de rythmes, de sensibilités, de caractères, de formes d'intelligence soient mieux prises en compte de façon à donner à chacun une plus grande chance...

Ils ne sont pourtant pas responsables des inégalités sociales qui s'accroissent dans notre pays et qui sont souvent les ferments de l'échec scolaire. L'absence de mixité sociale va à l'encontre de l'égalité des chances, et la suppression annoncée de la carte scolaire ne fera que renforcer la ségrégation dont nous mesurons déjà les effets négatifs. Les enseignants d'aujourd'hui n'ont pas besoin qu'on leur dise de « travailler plus pour gagner plus », ils ont besoin d'une gestion cohérente de leur carrière, d'offres de formation adaptées et surtout d'une vraie formation continue, comme toutes les autres professions. Ils ont le sens du service public, ils le respectent et n'ont pas attendu la lettre de M. Sarkozy pour être « fiers de leur métier, fiers de ...