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Interventions sur "langue" de Marie-Lou Marcel


5 interventions trouvées.

Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, trente et un départements français, peuplés de 15 millions d'habitants, appartiennent linguistiquement à l'Occitanie. Si le nombre des locuteurs quotidiens représente aujourd'hui moins de 10 % de cette population, la compréhension de la langue existe pour 20 %. Toutes les enquêtes, même pour des régions d'Occitanie éloignées de son coeur historique, telle l'Auvergne, démontrent qu'une large majorité de cette population est favorable au maintien et au développement des efforts tendant à propager l'enseignement de la langue et son utilisation dans les médias, la vie quotidienne, les créations artistiques et littéraires. À Béziers, au pr...

Une dynamique s'est créée, malgré le recul de la transmission familiale d'une langue et d'une culture séculaires. Des troubadours du XIIIe siècle à Frédéric Mistral, prix Nobel de littérature en 1904, cette langue a nourri de prestigieuses créations poétiques diffusées dans l'Europe entière, tout en continuant à dire dans les moindres chaumières « l'eau, le vent, le travail et l'émotion des hommes », comme l'écrit si bien Claude Marti. Aujourd'hui plusieurs dizaines de milliers...

Et ce sont des régions socialistes Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon qui ont voté récemment des plans de développement de la langue et de la culture occitanes (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire)

Non, l'apprentissage et la diffusion de l'occitan ne relèvent pas d'un registre de nostalgie ni d'archaïsme ! Les touristes et les hommes d'affaires qui se rendent à Barcelone peuvent observer en direct que l'accès au catalan est immédiat pour tout pratiquant de la langue d'oc ! Ainsi se trouvent vérifiées les intuitions exprimées dès 1911, au cours d'un voyage à Lisbonne, par un grand socialiste, mais aussi un grand penseur reconnu et révéré bien au-delà de notre seule famille politique : Jean Jaurès.

Il écrit dans La Dépêche du Midi, le 15 août 1911 : « Quelle joie et quelle force pour notre France du Midi si, par une connaissance plus rationnelle et plus réfléchie de sa propre langue et par quelques comparaisons très simples avec le français d'une part, avec l'espagnol et le portugais d'autre part, elle sentait jusque dans son organisme la solidarité profonde de sa vie avec toute la civilisation latine. »