Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Interventions sur "art" de Marcel Rogemont


25 interventions trouvées.

Dans le contexte que connaît notre pays, où les revenus du patrimoine explosent et les salaires stagnent, où les revenus du travail sont encore plus imposés que les revenus du capital, la réforme que vous nous proposez paraît particulièrement indécente : vous ajoutez de l'injustice à l'injustice. En effet, la suppression du bouclier fiscal, que tout le monde souhaite maintenant ici, n'interviendra réellement et définitivement qu'en 2014 lorsque la réforme de l'ISF qui se traduira par une réduction forte puisque, pour les tranches les plus élevées, l'imposition sera divisée par plus de trois s'appliquera, elle, immédiat...

Cet amendement est très différent de ceux présentés par mes collègues, moins dans sa rédaction, certes, vous l'aurez remarqué, que dans son explication. Avec l'article 1er, vous faites de nouveau un cadeau aux plus riches. Ainsi, vous avez commencé la législature par des cadeaux aux plus riches et vous la terminez par des cadeaux aux plus riches. La rigueur s'impose à tous les autres, salariés, collectivités locales, services publics. Elle s'impose partout, sauf à ceux que vous servez avec servitude. Croyez-vous que les Français apprécient de voir, d'un cô...

Monsieur le ministre, la politique que vous menez, ou plutôt que vous tentez de mener, au sein de votre ministère est intimement liée à celle du Gouvernement auquel vous appartenez.

...ards supplémentaires à la culture : des initiatives nouvelles seraient venues ouvrir des horizons à notre jeunesse et des emplois auraient été créés en nombre beaucoup plus important que ceux recensés dans la restauration. Il y a là un sentiment d'injustice profond. La dérégulation se manifeste par l'application systématique et aveugle du principe de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Dans les équipements comme les musées, le spectacle vivant et divers opérateurs, c'est la roulette russe ? surtout lorsque la démographie d'un établissement peut le priver de son encadrement en trois ou quatre ans. Cette politique aveugle, fille de la RGPP, met en branle un mécanisme de dérégulation, qui entraîne une délégitimation des actions, traitées comme autant de marchand...

Les 10 millions du Conseil de la création artistique représentent un tiers des crédits de l'éducation artistique et culturelle à l'école : plus d'un million d'enfants et de jeunes auraient pu en bénéficier.

... il vous faut en permanence, sous des vocables souvent astucieux, donner le change. Ainsi, n'ayant plus de numéro disponible dans la rue pour un Grenelle, vous faites les entretiens de Valois. Au nom de la nécessaire relation avec les collectivités locales vous mettez en route les conférences régionales du spectacle vivant alors que, dans le même temps, vous laissez le gouvernement auquel vous appartenez préconiser l'abandon de la clause de compétence générale et la suppression des financements croisés si nécessaires à la vitalité de la présence de la culture dans nos régions. Où en sont ces conférences ? Combien de réunions ? Quels sont les résultats tangibles qui peuvent éclairer la politique de votre ministère ? Quelles sont les réponses des collectivités que, par ailleurs, vous enserrez ...

Ainsi, l'essentiel des crédits nouveaux affectés aux arts plastiques va à l'ouverture du Palais de Tokyo. Comment seront financés la Maison de l'histoire de France et tant d'autres investissements, d'ailleurs essentiellement parisiens ?

...la Philharmonie : dans la douleur des crédits absents ? Qui ici nierait l'importance d'ouvrir de nouveaux grands équipements parisiens si nécessaires au rayonnement de la France ? Personne, en tout cas pas nous ! Seulement, dans la tempête, il faut plier les voiles. Il ne s'agit pas d'être conservateur mais de conserver les capacités d'action sans lesquelles la vie de chacun serait différente. Partout, dans notre pays, souvent loin des yeux de Paris, la culture s'offre au plus grand nombre. Notre pays fourmille de mille initiatives dont un seul trait de plume peut ôter l'efficacité. Au nom de la prétendue responsabilité, il faudrait aujourd'hui en réduire le nombre, fermer ici pour ouvrir là-bas. Combien de scènes nationales voulez-vous ouvrir cette année ? Cinq, six, sept ? Combien voulez-...

...res de l'esprit ? Une extraordinaire possibilité pour chacun de fréquenter la culture sous toutes ses formes ? Certes, les publics, toujours plus nombreux, ne représentent pas l'ensemble des strates sociales de notre pays, loin s'en faut. C'est que, chacun le sait, l'accès à la culture ne peut dépendre de votre seul ministère. Ne prenez pas sur vous toute la misère du monde ! Si nombre d'équipes artistiques, de médiations culturelles agissent en ce sens avec pugnacité et succès, c'est aussi l'affaire de l'éducation, notamment l'éducation nationale. Il est donc incorrect d'imputer ces absences à la seule action de votre ministère. Vous cherchez, pour appuyer votre slogan, dans les outils déjà présents de la démocratisation culturelle pratiques amateurs, accès à la culture des publics empêc...

Non, monsieur le président, car ils sont très différents. En défendant l'amendement n° 34 au nom de mes collègues du groupe SRC, et particulièrement de Mme Martine Martinel, je veux rappeler un point important, à savoir que, malgré la déclaration sur l'honneur, assez émouvante, que vient de faire M. le ministre en réaffirmant son attachement à la Philharmonie de Paris - que nous partageons, pourquoi pas ? , nous constatons qu'il ne dispose pas des crédits nécessaires pour assurer le démarrage des travaux : l'emplacement de la Phi...

Tout simplement parce que les crédits affectés à la transmission des savoirs et à l'amélioration de l'accès à la culture, qui, selon les dires de M. le ministre, sont au coeur de ses priorités, ne sont pas au coeur des financements de son ministère. C'est pourquoi je maintiens l'amendement. À partir du moment où les moyens de réaliser le projet ne sont pas réunis, mieux vaut le reporter à des temps plus favorables où les finances publiques permettront sa réalisation, d'autant qu'il est coûteux. (L'amendement n° 34 n'est pas adopté.)

Lorsque le Président de la République a demandé la création du Conseil de la création artistique, engagement avait été pris qu'il ne soit pas financé sur les crédits du ministère de la culture. Or il est prévu de facturer à ce dernier la réalisation de deux études juridiques par ce conseil, pour un coût de 60 000 euros. Je demande donc le transfert de cette somme sur les crédits destinés à la création et j'en profite pour poser trois questions. Premièrement, confirmez-vous, monsieur ...

...t, il n'a pas répondu à la question que je lui ai posée dans mon intervention générale sur l'avenir de ces opérations : un jour ou l'autre, il sera obligé de les financer. L'opposition n'est pas la seule à souligner ce point. M. Richard Dell'Agnola vient de le faire à l'instant. Malheureusement pour vous, c'est une logique implacable ! Contrairement à ce que vous dites, le Conseil de la création artistique aura bien un impact sur votre budget. Le simple fait d'avoir engagé des crédits, et même si vous vous faites rembourser en 2011, obère vos capacités de report sur le programme « Transmission des savoirs ». À l'origine, en effet, c'étaient les services du Premier ministre qui devaient gérer la totalité du dossier, sans que votre ministère intervienne en rien. En acceptant de gérer les crédi...

...orables à ce que l'autonomie de gestion et la capacité de responsabilisation et d'initiative des grands opérateurs, notamment mais pas seulement muséaux, soient affirmées. Cependant, monsieur le ministre, si vous déléguez un maximum de missions à des intervenants extérieurs, ceux qui gèrent en régie, avec leur personnel, seront pénalisés, puisqu'on ne remplace plus un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Comment ces distorsions de fonctionnement entre les établissements qui utilisent largement la délégation de service public et ceux qui ne l'utilisent pas et gardent en interne les personnels nécessaires pour assurer leurs missions, sont-elles gérées dans le cadre de la révision générale des politiques publiques ?

...e d'exemple, pourriez-vous nous dire comment le projet de Philharmonie, création centrale, parisienne, élitaire, qui s'ajoute à la reprise de la salle Pleyel dans l'espace public, s'inscrit dans la « culture pour chacun » ? Comment l'ouverture du Palais de Tokyo, qui est également un équipement central, parisien, élitaire, qui récupère à son seul profit l'essentiel des crédits supplémentaires des arts plastiques, s'inscrit-elle dans la « culture pour chacun », alors que, dans le même temps, les autorisations d'engagement pour les investissements des FRAC en régions baissent de 40 % ? Est-ce en adéquation avec les principes de la culture pour chacun ? Comment s'ouvrir à des pratiques pour les jeunes lorsque les salles de musiques actuelles représentent, par le nombre de leurs labels, plus de ...

Mais moi, je le dis ! À titre d'exemple, créer un orchestre de 450 jeunes dans un quartier populaire constitue certes une très bonne initiative, menée en outre avec qualité par des gens de qualité. Mais le coût de l'opération approche les 2 millions d'euros : avec une telle somme, on pouvait, en région, faire au moins aussi bien et autrement. Je ressens donc cet organisme comme une petite danseuse placée auprès de vous. En ferez-vous bon usage ? Les Entretiens de Valois devaient d...

...gnola, qui a annoncé un budget en augmentation sensible plus 3,9 %. Toutefois, pour la création, l'augmentation est seulement de 0,31 % et pour la transmission des savoirs de 0,43 %, ce qui me fait penser à la chanson de Jacques Brel, « Le plat pays qui est le mien ». Tout d'abord, monsieur le ministre, quels moyens en fonctionnement et en intervention ont été alloués au Conseil de la création artistique par votre ministère en 2009 et quels seront-ils pour 2010 ? Combien de personnels du ministère de la culture travaillent pour ce conseil et combien d'années encore l'existence de celui-ci va-t-elle perdurer ? Mon inquiétude est d'autant plus légitime que, par décret, 638 551 euros du programme « Transmission des savoirs » ont été transférés aux services du Premier ministre en vue d'assurer...