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Interventions sur "droit de grève" de Jean-Yves Le Bouillonnec


4 interventions trouvées.

L'amendement n° 139 vise également à supprimer l'alinéa 5, qui est à nos yeux porteur du vice constitutionnel évoqué dans l'exception d'irrecevabilité et sur lequel nous sommes revenus à plusieurs reprises au cours des débats d'hier. Ce texte, je le rappelle, transforme la nature du droit de grève il appartiendra bien évidemment au Conseil constitutionnel de juger s'il le fait en respectant ou non la Constitution. Je voudrais simplement indiquer, à la suite des précédents orateurs, que le droit de grève a toujours été individuel et que le salarié n'a jamais été soumis à l'obligation de déclarer ses intentions à son employeur. Un arrêt récent a été cité, mais il y en a eu beaucoup d'autre...

...s ne pouvez pas affirmer, monsieur le ministre, que la direction commerciale de l'entreprise ignorera qui seront les grévistes alors même que vous avez prévu ce dispositif en vue d'organiser leur suppléance ! À nos yeux, le texte ne donne aucune garantie en matière de confidentialité. Comme vous venez de le rappeler fort justement en reprenant nos démonstrations, fondées sur le droit positif, le droit de grève est un droit individuel : comment garantirez-vous la protection du salarié qui exerce ce droit dans le cadre de cette déclaration préalable ? Telle est la question de fond que nous posons depuis le début de notre discussion.

...ter la volonté des salariés de travailler, monsieur le rapporteur. Le débat ne se réduit pas à affirmer que les employeurs sont mauvais ou que les salariés sont méchants. Rabaisser les arguments que nous avons présentés depuis trois jours à une telle caricature n'a aucun sens. En second lieu, je continue à m'interroger sur le sens de ce référendum. Tout le monde affirme ne pas vouloir toucher au droit de grève, ne pas contester le fait qu'il s'agit d'un droit individuel. On vote pour la poursuite ou l'arrêt de la grève, mais cela n'empêche personne de la poursuivre. C'est le bénéfice du dispositif de l'exercice individuel. Je pense que, derrière cet alinéa, se cache la volonté d'entamer réellement la possibilité de faire grève. Pour cela, vous prenez à témoin les autres, ceux qui ne sont pas dans le c...

Pourquoi ce délai de huit jours ? A-t-il un sens ? Non ! Cela démontre votre volonté d'adopter une stratégie dans laquelle vous prenez à témoin le reste de la population. Un conflit salarial entre l'employeur et les salariés, avec l'intervention de médiateurs efficaces, doit rester dans ce cadre-là. La prise à témoin, c'est toujours le risque, que, un jour, les principes, notamment celui du droit de grève ne soient entamés. Certains d'entre vous voulaient même aggraver les effets de cet alinéa. Cela prouve que vous voulez entamer le principe du droit de grève, même si ce n'est pas dans l'immédiat. En fait, vous le faites de manière pernicieuse.