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Interventions sur "métro" de Jean-Pierre Brard


3 interventions trouvées.

...dit notre grand ancêtre qui, je crois, n'est pas le vôtre, monsieur le secrétaire d'État. Ce projet procède d'un aménagement extrêmement sélectif et ignore nombre de territoires dont les projets resteront en souffrance si la loi est adoptée. Je suis par exemple effrayé par le délaissement de l'Est parisien. Alors que le projet de rocade ferroviaire Arc Express semble sérieusement compromis, le métro automatique de la Société du Grand Paris évitera complètement des communes comme Montreuil, Fontenay, Saint-Mandé, Vincennes, Rosny, Champigny, Noisy-le-Sec, Le Perreux, Romainville, Bondy et Bry-sur-Marne. N'est-ce pas là une belle intercommunalité, monsieur Beaudouin ? Il en est ainsi, monsieur Blanc. Ce que je dis n'est-il pas vrai ?

À cette énumération, on peut encore ajouter Saint-Maurice ou Charenton-le-Pont. Vous êtes en train de réinventer ce ventre mou que nous avions commencé à surmonter grâce à la pugnacité des élus, à leur imagination, à leur écoute des besoins des habitants et à leur vision de l'avenir de leurs concitoyens et de la région capitale. Ce projet concerne la métropole parisienne, mais il néglige bien des villes proches de Paris. Qu'adviendra-t-il des pôles tertiaires de Montreuil-Bagnolet et de Montreuil-Fontenay, qui ne sont pas du tout évoqués dans vos travaux ? Il est pourtant beaucoup plus difficile de développer des activités dans cette partie de l'Île-de-France qu'à La Défense, où, pour continuer d'assouvir vos fantasmes, vous êtes obligés d'avoir re...

...rner les collectivités territoriales et reprendre la main sur l'aménagement. Ainsi, ce projet du Grand Paris est traversé par un extraordinaire paradoxe : une vision qui se veut d'avenir, fondée sur un urbanisme du passé, car l'État renoue ici avec la politique d'aménagement autoritaire des années soixante. La Société du Grand Paris, instituée par ce texte afin d'assurer la maîtrise d'ouvrage du métro automatique, pilotera seule ce projet jusqu'à réception des travaux, la propriété étant ensuite restituée au STIF et l'exploitation revenant à la RATP. Mais de qui se moque-t-on ? Le STIF, qui possède non seulement la légitimité démocratique, mais aussi l'expérience pratique, est réduit au rôle d'exécutant. Comme si la dépossession du STIF ne suffisait pas en matière de mépris pour la démocratie...