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Interventions sur "médecin" de Jean-Pierre Brard


25 interventions trouvées.

...ement, il vaut mieux présenter sa carte bleue que sa carte Vitale ! Je salue donc l'initiative de nos collègues du groupe SRC qui ont souhaité mettre le débat sur ce texte à l'ordre du jour. Je note qu'avant-hier, la commission des affaires sociales a examiné une proposition de loi de M. Jean-Pierre Fourcade, notre collègue du Sénat, modifiant certaines dispositions de la loi HPST relatives à la médecine de ville, vidant de son contenu une des seules parties de la loi que nous aurions souhaité conserver. Je m'étonne que nos collègues aient eu à se prononcer en commission sur des propositions visant à modifier la loi HPST, alors même qu'aucun débat n'avait encore eu lieu dans l'hémicycle et que le rapport du comité chargé du suivi de la réforme de la gouvernance des hôpitaux, dont Jean-Pierre Fo...

Les médecins sont marginalisés, comme si rendre le service de santé dans les hôpitaux n'était qu'une affaire technique de décompte des petits sous que, dans votre pingrerie, vous acceptez de déléguer aux hôpitaux sans tenir compte du droit constitutionnel à la santé.

...ination permet de protéger les autres, la vaccination doit être obligatoire. A cette situation irrationnelle, s'est ajoutée une mise en oeuvre désordonnée des moyens permettant à la population d'accéder à la vaccination. Les réquisitions ont ainsi parfois désorganisé les services hospitaliers en sous effectifs, alors que les services préfectoraux concernés n'ont pas jugé utile de faire appel aux médecins retraités. Aucun bilan de la campagne de vaccination n'a été dressé. Aucune sanction n'a été prise. Cette situation, comme d'autres crises précédentes, montre que le système français de gestion de crise est devenu défaillant. Le non recours aux généralistes a été une erreur. Les collectivités locales ont été ignorées. Le faible taux de personnes vaccinées montre que les choix effectués n'ont ...

... la santé est mité. Je ne citerai que deux exemples. Dans ma bonne ville de Montreuil, résident depuis des lustres près de 800 personnes qui appartiennent à des familles tsiganes, dont certaines ont fait le coup de feu contre les nazis. Leur espérance de vie est inférieure de dix ans à celle du reste de la population, car leur situation matérielle est si difficile qu'ils ne consultent jamais de médecin. D'autre part, dans les cinq centres de santé municipaux de Montreuil, qui effectuent 135 000 consultations ambulatoires annuelles, on a constaté que, sur cent personnes éligibles à la CMU, seulement soixante sont effectivement titulaires de leurs droits. Les quarante autres, brisés par la vie, n'ont pas effectué les démarches permettant d'en bénéficier. Elles ne viennent consulter que lorsque l...

L'oeil de Dieu ? J'espère que vous ne pensez pas à Nicolas Sarkozy, ce serait blasphématoire ! Mais revenons à notre sujet. Avec votre système, avec vos directeurs d'agence régionale, nous continuerons à avoir, dans certaines régions du pays, une armée mexicaine : nous aurons certes un général, mais pas de médecins. Moi, quand j'étais élève instituteur, on m'a fait signer un contrat : je devais servir l'État pendant dix ans, en échange de la formation que j'allais recevoir. Je pense que c'est une forme du contrat social. Nos futurs médecins, comme nos anciens, sont formés avec les deniers de la République. Et comme l'a dit l'une de nos collègues tout à l'heure, le serment d'Hippocrate n'implique pas seule...

...sident, mais notez que c'est Mme la ministre qui me pousse à en sortir. Les ratios sont trompeurs : si l'on en croit la moyenne régionale, l'Île-de-France n'est pas si mal servie. Mais je rappelle et ce n'est pas le professeur Debré, notre éminent collègue, qui me contredira sur ce point que certains quartiers sont mieux servis que d'autres. Les bourgeoises du XVIe ont un accès plus facile au médecin que ceux qui habitent les quartiers de Montreuil.

Je pense, monsieur le président, que le critère numéro un, c'est la nécessité de garantir le service public de la santé, même quand il est assuré par des médecins libéraux. Le reste doit en découler. Et c'est à l'État de proposer des mesures d'encouragement. Notre collègue Marc Le Fur, qui s'exprimait à l'instant avec les accents d'un conventionnel de 1793, a indiqué quelques pistes. Que l'on appelle cela coercition, volontarisme ou autrement, peu importe. Le service doit être rendu.

Chacun détient à sa manière une part de compétence, et l'on sait que la coopération entre ces trois personnages dans un hôpital garantit une capacité de renouvellement de l'hôpital public en phase avec l'évolution des besoins de santé publique. Par ce texte, vous technocratisez, et l'on voit bien pourquoi. Nous devrions chanter tous ensemble un hymne de reconnaissance aux médecins hospitaliers, car, comme l'a dit tout à l'heure notre collègue Le Guen, ils ont fait un choix de vie, alors que leurs compétences leur auraient permis d'en faire d'autres et d'avoir de confortables comptes en banque : ils ont choisi de soigner, indépendamment de ce que cela rapporte. C'est là quelque chose d'original dans notre pays. Ne croyons pas pour autant que, parce que les médecins placen...

...dre service, on autorise des patients à rentrer chez eux pour un week-end prolongé, vérifie-t-on bien que les journées ne sont pas facturées ? (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Remarquez la forme interro-négative de ma phrase ! Je vois, madame la ministre, que vous comprenez à demi-mot ce que je veux dire, et que vous vous demandez si vous allez m'approuver. On est très sévère avec les médecins, que l'on jette en pâture à l'opinion publique (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Ce sera ma dernière phrase, madame la présidente, et elle ne sera pas aussi longue que celles de Proust. Je rêve de l'égalité, je rêve que tout le monde soit traité de la même façon, et que l'on soit aussi exigeant avec ceux qui ne sont pas médecins qu'avec les médecins hospitaliers, qui conçoivent leur profession comme un sacerdoce.

Je regrette que l'amendement précédent n'ait pas été adopté. Les médecins sont, en effet, la condition absolument nécessaire mais non suffisante à la qualité des soins et à la sécurité, la communauté hospitalière dans son ensemble y contribue. Madame la ministre, je suis choqué et je me demande si vous êtes convaincue de ce que vous dites. Vous connaissez bien la réalité de l'hôpital. Comment pouvez-vous dire qu'il est désorganisé ?

...les réponses ne sont jamais simples. La charge de travail dans les services est telle que ce temps n'est jamais suffisant pour expliquer tout en respectant la souffrance des familles, qui ne prédispose pas à une écoute objective des explications du corps médical. Il est souvent indispensable de commenter les données, de donner des explications précises et compréhensibles pour tout un chacun. Les médecins présents sur ces bancs comprendront parfaitement ce que je veux dire. Le pire, c'est la langue de bois, qui donne à la famille ou au patient l'impression, infondée la plupart du temps, qu'on veut dissimuler quelque chose. Le principe de l'accès à son dossier médical doit être réaffirmé et faire partie des obligations auxquelles les établissements de santé ne doivent pouvoir se soustraire. Aussi...

Sans être une grande révolution, capable de rétablir l'équilibre financier de la sécurité sociale, l'emploi des médicaments génériques doit être une source d'économies. Nous connaissons la pression extraordinaire, parfois excessive, exercée par la sécurité sociale sur les pharmaciens vos anciens collègues, madame la ministre. Alors que l'on incite les médecins de ville et les patients à utiliser les génériques, il semble que le recours aux génériques dans les hôpitaux ne soit pas aussi fréquent. Sans doute serait-il intéressant d'analyser les raisons de cette situation, afin de trouver des solutions redoute-t-on un risque de confusion d'une spécialité présentée sous plusieurs emballages ? et d'envisager, à terme, une meilleure utilisation des géné...

C'est la raison pour laquelle j'avais utilisé l'adverbe « notamment ». Je suis, en effet, conscient des contradictions qui peuvent exister. De ce point de vue, il en va des pharmaciens hospitaliers comme des médecins de l'hôpital public. Ils ont le souci de gérer au plus juste, en assurant aux patients la meilleure qualité de soins Compte tenu de vos propos et comme vous prenez en compte nos préoccupations, je retire l'amendement.

Tout à l'heure, madame la ministre, vous aviez quasiment des trémolos dans la voix en nous expliquant que les médecins garderont leur pouvoir à l'hôpital. Voici, avec cet amendement, l'occasion de vérifier si vous allez jusqu'au bout de vos affirmations. Modifier un verbe change tout dans la réalité du pouvoir donné au médecin. Ce qui se joue à travers cet amendement, apparemment anodin, c'est l'équilibre des pouvoirs entre le chef d'établissement et la communauté médicale, et plus généralement entre les impéra...

malignes, comme me le souffle mon collègue ; je dirais même perverses. Comme l'a souligné M. Préel, la communauté médicale est désabusée. Or elle a fait des efforts gigantesques tout comme la communauté hospitalière dans son ensemble, car les médecins ne sont rien sans les autres catégories. Plus on lui impose des efforts, plus elle se rapproche des objectifs qui ont été négociés, plus on lui en impose d'autres. Vous dites, madame la ministre, que vous ne voulez pas donner l'exclusivité du pouvoir aux médecins, mais qu'il y a d'autres catégories : médicales, paramédicales,

Eh bien, cela tombe bien ! On mesure à l'aune du pouvoir que vous réservez aux médecins ce que vous allez accorder aux autres catégories ! Ainsi que vous l'avez souligné, il y aura un chef. Or ce chef sera formé par l'école de Rennes. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

On ne peut donc pas vous suivre, madame la ministre, puisque le président du directoire n'a pas de légitimité sur le plan de la santé elle-même. On voit bien que vous marginalisez les médecins. Vous dites qu'il ne faut pas les privilégier au détriment des autres catégories, mais vous ne donnez de réels pouvoirs ni aux uns ni aux autres. En outre, vous avez passé les élus à la moulinette, alors qu'ils expriment les besoins des territoires dans le domaine de la santé.