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Interventions sur "grèce" de Jean-Paul Lecoq


3 interventions trouvées.

... le Gouvernement, une reprise en main des États, c'est-à-dire, à travers eux, des peuples, alors qu'il sera soumis au contrôle technocratique d'un collège de gouverneurs dont nous montrerons le caractère totalement indépendant et ingouvernable, notamment par notre assemblée qui n'obéira qu'à une logique de mise au pas des peuples ? Nous avons eu sous les yeux un exemple terrible, celui de la Grèce. Le gouvernement grec a approuvé, samedi dernier, la version définitive du plan supplémentaire d'économies réclamé par la troïka BCE-UE-FMI, en échange du déblocage décidé hier de fonds supplémentaires. On l'oublie souvent, ce qui est demandé au gouvernement grec, ce n'est pas seulement une politique d'économies budgétaires, mais aussi la vente de la quasi-totalité de ses entreprises publiques, ...

...par de nouvelles coupes dans les pensions et une nouvelle baisse de 22 % du salaire minimum, qui n'est pourtant que de 740 euros mensuels. Encore n'est-ce qu'une étape du projet de loi pluriannuelle 2011-2015 qui prévoit la réalisation de 21 milliards d'euros d'économies, soit 7 700 euros par ménage, ou près de 20 % du revenu brut moyen ! Nous savons aujourd'hui que, pour sortir de l'ornière, la Grèce doit impérativement renouer avec une croissance forte et durable. Mais elle ne dispose plus des moyens de relancer l'économie, notamment par des programmes d'investissements publics massifs. Les préconisations de la BCE, de la Commission et du FMI ne visent pas à aider le peuple grec, mais à préserver autant que faire se peut les intérêts financiers des créanciers. Ce ne sont rien d'autre que de...

...ermettez-moi de m'inquiéter du lien que vous avez semblé établir entre la situation politique et sociale grecque et l'utilité de cet accord. Il ne serait pas acceptable que ce dernier permette des échanges d'informations sur des responsables syndicaux, par exemple ! C'est aller un peu vite que de justifier une coopération en matière de sécurité intérieure par le risque d'une déstabilisation de la Grèce, qui aurait des conséquences sur l'Union européenne ! Je m'interroge aussi sur la nécessité de conclure un tel accord bilatéral entre deux Etats qui font partie de l'espace Schengen : celui-ci n'est-il pas en lui-même une zone de coopération ?