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Interventions sur "scolaire" de Jean-Patrick Gille


9 interventions trouvées.

...leurs enfants et parfois démunis sur la manière de faire face aux rébellions de l'adolescence. Ce n'est pas en punissant les parents qu'on réglera le problème. Suspendre ou supprimer les allocations familiales ne servira à rien, si ce n'est à accroître les tensions entre parents et adolescents, et entre les parents et l'école. S'attaquer vraiment au mal de l'absentéisme passe par l'établissement scolaire dans sa manière de gérer les absences et d'entretenir des liens avec les parents. Il passe par l'élève qui est le premier concerné, il passe enfin par un véritable dispositif d'accompagnement des parents qui rencontrent des difficultés. Ce texte constitue un triste retour en arrière. Nous nous inscrivons en faux par rapport à ce qu'il présuppose. Non, les parents ne sont pas démissionnaires et c...

Madame la présidente, madame la secrétaire d'État, monsieur le ministre, mes chers collègues, lutter contre l'absentéisme scolaire est une noble cause. Nous la partageons tous !

Pour sa part, la gauche, depuis l'instauration de l'instruction obligatoire par Jules Ferry, a toujours lutté pour faire respecter l'obligation scolaire : l'obligation d'inscription, l'obligation d'assiduité. Le gouvernement du Front populaire, en la portant à quatorze ans, l'a assortie d'aides financières pour inciter de nombreux ouvriers et paysans à envoyer leurs enfants à l'école. Mais il a aussi créé la possibilité de l'amende pour dissuader ceux qui étaient tentés de les retenir pour les travaux des champs ou pour garder leurs frères et so...

Chercher à le faire oublier et détourner le débat sur les allocations familiales, ce n'est pas seulement faire preuve de démagogie, c'est esquisser une politique de relégation à l'égard de personnes qui souffrent déjà bien souvent de relégation sociale. Voilà comment gâcher l'occasion du grand débat que nous devrions mener en commun sur l'échec scolaire, l'absentéisme, le décrochage. C'est un vrai débat sur l'éducation nationale qui est nécessaire. Sommes-nous aujourd'hui vraiment sûrs que le système scolaire offre les mêmes chances à tous les enfants, qu'il soit encore une machine à intégrer ? N'induit-il pas lui-même cet absentéisme qui aboutit, en fin de parcours, aux décrochages que nous déplorons tous? Il est clair que cette proposition d...

...s d'allocations d'un faible salaire de mère seule est tout simplement dévastateur. Par ailleurs, transformer les parents en coupables n'améliorera en rien leur situation et n'aura aucun effet sur l'absentéisme de leurs enfants. Si l'absentéisme n'est pas l'apanage des enfants de familles en difficulté, il est surreprésenté dans les familles dont les parents ne sont pas familiers des institutions scolaires, qu'ils ont peu ou pas fréquentées et avec lesquelles ils entretiennent un rapport de délégation, parfois de crainte ou de défiance. N'ayons pas peur de le dire, certains parents sont eux-mêmes exclus du fonctionnement de l'école. On en fait des coupables idéaux alors qu'ils sont victimes. Victimes de ne pas être ce que l'on attend d'eux, de ce que l'école attend d'eux. Déjà fortement éloignés d...

...e ou de comprendre. L'absentéisme débute au collège et explose au lycée, notamment dans les lycées professionnels où il atteint plus de 30 % dans certains établissements. Les causes en sont bien connues : concentration des élèves en difficulté au collège, orientation par l'échec et non en fonction des aptitudes et des envies des élèves. Les « décrocheurs » se recrutent parmi les publics en échec scolaire et en orientation subie, qui anticipent finalement le faible retour de leur investissement scolaire sur le marché du travail. C'est donc plutôt à la réforme de l'enseignement professionnel qu'il faut s'attaquer. Ces familles confrontées à une réelle détresse sociale, que nous venons d'évoquer et dont le nombre ne cesse de croître, pensez-vous que c'est en leur supprimant les allocations familial...

...location est essentielle à son budget. Injuste aussi parce le montant des allocations étant progressif par enfant, selon le nombre d'enfant, on comprend que le système retenu pénalise plus durement les familles nombreuses. Mais ce qui me frappe le plus dans cette démarche c'est son caractère déplacé. Car si votre véritable souci, monsieur le ministre, était la recherche d'une meilleure assiduité scolaire, vous n'auriez pas commencé par supprimer des milliers de postes dans l'éducation,

Vous devriez plutôt avoir à coeur, monsieur le ministre, de soutenir fortement les réseaux d'écoute, d'appui et d'accompagnement de parents et de ne pas faire tout financer sur les fonds de la CAF. Vous devriez avoir à coeur de faire en sorte que les médiateurs scolaires nous pourrions en parler car c'est une bonne idée ne soient pas sur des emplois précaires et à temps partiel et de développer les écoles de parents. Je profite de l'occasion qui m'est donnée pour vous demander de faire respecter l'obligation d'inscription c'est l'autre partie de l'obligation scolaire de tous les enfants, et notamment des 6 000 à 7 000 enfants de Roms migrants vivant sur...

Parce que ce texte ne contribue pas en l'état à résoudre l'absentéisme scolaire, parce qu'il fait l'impasse sur ses causes principales, et n'y apporte pas de remèdes, parce qu'il ne tient pas compte des dispositifs en cours et qui ont fait leur preuve et parce que la menace de suppression des allocations familiales est avant tout une mesure d'affichage, inefficace et profondément inégalitaire, le groupe SRC demande que cette proposition de loi soit renvoyée en commission. (A...