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Interventions sur "hôpitaux" de Jean Leonetti


9 interventions trouvées.

En tant qu'organisme d'appui, d'information et de relais, la Fédération hospitalière de France recevait non seulement des informations de la direction générale de la santé et des services du ministère, mais également du terrain et des hôpitaux, en particulier de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris. J'ai ainsi l'impression que l'on a déclenché une énorme machine de guerre face à une épidémie pressentie comme redoutable, au motif que l'on pensait que la médecine générale allait être submergée de malades, que les hôpitaux, en particulier les services de réanimation recevraient un afflux de cas graves et qu'il convenait donc de vaccine...

... à un moment, débordé puisque, avec l'épidémie qu'on a connue, même si les services n'ont pas été saturés, ils étaient, dans de nombreux cas, pleins. Cela nous a donné une idée de ce que peut être une pandémie virale, et des mesures à prendre dans ce cas. Pour compléter ma réponse à M. Jean-Pierre Door, je précise que les internes, les externes et les élèves infirmiers ne devaient pas sortir des hôpitaux. Les secteurs avaient bien été catégorisés : l'hôpital recevait les malades avérés, la vaccination avait lieu à l'extérieur. L'idée, qui est assez logique, était de ne pas modifier les flux : on ne devrait pas faire entrer des populations à l'intérieur de l'hôpital pour les vacciner où étaient soignés des malades graves atteints d'une pandémie caractérisée par une grande contagiosité. Mais, deva...

Une dotation de 10 millions d'euros avait été prévue dans le cadre des missions d'intérêt général et de l'aide à la contractualisation, mais le coût a atteint entre 110 et 130 millions d'euros pour l'ensemble des hôpitaux français, en incluant les pathologies, financées dans le cadre de la tarification à l'activité.

Oui. Cette dotation était antérieure à l'épidémie de grippe A(H1N1). Elle remontait à l'alerte précédente de pandémie H5N1. Les moyens des hôpitaux ont été suffisants pour recevoir et soigner les malades graves dans le cadre de l'épidémie que nous avons connue. Il n'y a pas eu de déprogrammation au-delà de quarante-huit heures. La vraie question est celle de l'évolution du système en fonction de l'évolution de l'épidémie. Les premiers cas de grippe ont été acheminés à l'hôpital par les services d'aide médicale d'urgence (SAMU) ou les servi...

...s vaccins étaient distribués en multidoses. Quand une dose était utilisée sur les dix, les neufs autres étaient perdues si elles n'étaient pas utilisées dans les vingt-quatre heures. Comme on n'était pas sûr d'avoir suffisamment de doses, on n'a pas voulu gaspiller les stocks dont on disposait, ce qui, quand on y réfléchit, n'est pas complètement illogique. Pourquoi n'a-t-on pas vacciné dans les hôpitaux ? Parce que les queues qu'il y avait dans les centres de vaccination, même quand il s'agissait de gymnases, dissuadaient de mettre des salles de consultation à la disposition de cette vaccination. L'hôpital aurait été envahi. De plus, les règles d'hygiène et de sécurité interdisaient de faire vacciner des personnes fragiles au même endroit ou à proximité de malades gravement atteints par le virus...

Quel est le bilan du plan de lutte contre la grippe A(H1N1) ? Il y a eu très peu de morts. Tous les malades ont été pris en charge de façon parfaite par l'ensemble des hôpitaux et personne n'a pâti d'un manque de préparation de ces derniers. C'est un bilan extrêmement positif. Imaginez qu'à l'inverse, on ait manqué, par exemple, de respirateurs Cela montre que la vraie question que vous posez est de savoir si la mobilisation des moyens n'était pas trop haute pour la situation telle qu'on l'a trouvée et comment la réajuster en fonction de l'évolution. Il me semble ind...

La Fédération hospitalière de France est favorable à la T2A. Elle a en effet constaté que certains hôpitaux étaient victimes d'une logique contraignante parce que leur budget, globalisé, ne permettait pas de prendre en compte leur forte activité. Or, après tout, même si la réalité est plus complexe, un établissement où l'on opère dix malades par jour ne devrait sans doute pas bénéficier de la même dotation qu'un hôpital où l'on opère un malade par semaine. L'idée que je défends n'est pas parfaite mais ...

plus juste que la conception qui réduit l'hospitalisation à la simple comptabilisation des entrées et des sorties. Si l'on prend en compte la précarité, la gravité des cas et la dimension sociale de l'hôpital dans la MIGAC, la voie est certainement ouverte à des améliorations et, donc, cette T2A que certains présentent comme une monstruosité n'est pas considérée par les directeurs d'hôpitaux et par les praticiens hospitaliers comme un obstacle.

Aussi les hôpitaux en déficit ne sont-ils pas forcément les plus performants ; ce sont les hôpitaux les plus performants qui sont le moins en déficit.