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Interventions sur "industriel" de Jean-Claude Viollet


7 interventions trouvées.

Le Rafale fournit un exemple de gestion dynamique d'un programme d'armement. Il s'agit d'un processus maîtrisé qui permet tout à la fois de satisfaire le besoin opérationnel, de garantir une cohérence maximale dans la montée en puissance de l'appareil dans les unités et de préserver un outil industriel éminemment stratégique. Tout cela justifie, de mon point de vue, les ajustements que nous venons de vivre. Pour autant, et sans que l'industriel y soit pour rien, certaines questions relatives aux grands équilibres de la loi de programmation militaire restent pendantes. On a bâti cette programmation sur la perspective d'exportations et de recettes exceptionnelles, sans prévoir les coupes budgéta...

...d'air et d'espace suscitent autant d'intérêt ; j'espère qu'elles seront prises en compte et permettront d'infléchir les choix à venir. Il faut essayer de s'adapter au mieux à la contrainte, y compris pour la gestion du programme Rafale. L'inflexion que vous proposez doit être relevée car elle montre que nous pilotons ce programme de façon dynamique, ce qui n'est pas si fréquent. Pour les raisons industrielles que vous avez exposées, on consent une avance de phase sur livraisons, maintenant ainsi l'outil industriel sans lequel il faudrait mettre fin au programme. Pour autant, cela nous amène à revoir un certain nombre de programmes, tels que la rénovation des Mirage 2000D, pour laquelle une étude est en cours. J'ai le sentiment que le rééquilibrage que vous opérez se fait essentiellement au détrim...

...e de la station sol, meilleure que celle des Predator américains. La question des drones évolue très vite aujourd'hui dans notre pays, beaucoup d'acteurs y réfléchissant sérieusement. C'est dans ce contexte que nous avons proposé dans le rapport une méthode conduisant à définir le besoin de nos armées, étendre le champ des utilisateurs aux autres ministères et effectuer un tour de table avec les industriels pour identifier leurs domaines d'excellence. À partir de là, le Gouvernement pourrait arrêter un choix cohérent et lancer un programme dont la conduite s'appuierait sur un plateau technique réunissant tous les acteurs. Un programme naturellement ouvert à des coopérations, avec nos partenaires européens et au-delà.

...son satellite, conçue par EADS, n'a pu être mise en oeuvre qu'en repositionnant un satellite pour un coût de six millions d'euros. Elle fonctionne aujourd'hui de façon remarquable. Sur place, nous avons bénéficié du prêt d'un hangar américain, ce qui a facilité l'installation. L'empreinte logistique est importante, de l'ordre de 40 militaires et d'un ou deux techniciens d'EADS. Le coût du soutien industriel est d'environ 90 millions d'euros pour quatre années. L'attrition s'est révélée importante : un drone a été endommagé et un autre a connu des problèmes de moteur. Au moment de notre passage, un seul volait. Pour améliorer les choses, il semble qu'il faudrait remplacer les moteurs à injection par des moteurs à carburation. L'optronique et le système radar sont déjà un peu anciens. On pourrait donc...

...e la méthode : nos moyens étant limités, nous devons mieux structurer le besoin public avant de lancer les procédures d'acquisition. Concrètement, la démarche que nous préconisons a pour préalable de repréciser le besoin militaire dans une démarche interarmées, sans oublier la direction du renseignement militaire. Il faut ensuite organiser un tour de table interministériel avant de rencontrer les industriels pour déterminer comment établir les meilleures coopérations possibles au niveau national, européen, voire au-delà. De ce point de vue, l'État a le devoir de mettre fin à la « récréation » en s'interdisant tout saupoudrage des crédits de recherche chez tous les industriels, afin de ne pas soutenir de doublon. Enfin, un comité interministériel d'investissement pourra engager les programmes retenu...

...uilibrés entre les deux forces, leur valeur ajoutée semble moins évidente. Dans tous les cas, il ne faut pas céder aux sirènes de la mode et s'imaginer que les drones pourraient se substituer aux moyens existants. Il est en effet primordial de veiller à préserver la cohérence d'ensemble du dispositif d'équipement de nos forces. Enfin, il importe de travailler différemment en matière de stratégie industrielle. Il faut refaire le point sur nos besoins opérationnels, réunir les industriels autour de leurs domaines d'excellence et rechercher la meilleure adéquation possible. Ce sujet doit servir d'exemple. Privée de stratégie, la France serait malheureusement réduite à des achats sur étagère. Nous sommes, dans le cas les drones, face à une situation comparable à celle des débuts de l'aviation, avec un ...

... me semble globalement cohérente notamment grâce au centre de recherche du Bouchet. Le potentiel exceptionnel de cette implantation bénéficie certes à la SNPE mais plus globalement au secteur français de la défense et il importe de veiller au maintien de pareilles compétences. Je crois aussi que nous ne sommes pas assez informés sur ce qui conduit le Gouvernement à envisager certaines évolutions industrielles. Le ministre de la défense nous a fait part de son accord pour que nous le soyons mieux, mais nous apprenons par la presse les décisions qui sont prises. Il en est ainsi de la montée de Dassault dans le capital de Thalès, ce qui l'amène désormais, si mes informations sont exactes, à y détenir 61 % des droits de vote. Or nous ne savons pas si le pacte d'actionnaires a été modifié, pas plus que...