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Interventions sur "pandémie" de Jean-Christophe Lagarde


34 interventions trouvées.

Le fait que la ministre chargée de la santé se charge personnellement de la communication à l'adresse du public ne risquait-il pas de politiser le débat et de porter atteinte à la légitimité des considérations très scientifiques que vous aviez mises en avant, à savoir que la pandémie était modérée et qu'il ne fallait pas paniquer ?

L'effet de protection collective de la vaccination était nul dès lors que la pandémie était déclarée, en France métropolitaine, en octobre, avant le lancement de la campagne. Un certain nombre de personnes auditionnées estiment qu'il aurait été préférable, de ce fait, de concentrer l'effort sur les personnes à risque, lesquelles auraient été davantage incitées à se protéger. Au lieu de quoi, celles-ci se sont trouvées noyées dans la masse.

...onseil, qui a rendu deux avis similaires, les 26 juin et 8 juillet 2009, n'a pas vocation à affirmer que la vaccination ne présente aucun intérêt. En règle générale, on en retire toujours un bénéfice individuel. Toutefois, lorsqu'on lance une campagne de vaccination pour 47 millions de Français, on ne poursuit pas le seul bénéfice individuel : on cherche sinon à « casser », du moins à freiner la pandémie. Vous avez prétendu que le Haut conseil de la santé publique avait recommandé le lancement de la vaccination : son avis est plus modéré. M. Roger Salamon, son président, a même estimé qu'il y avait eu, de la part des autorités, une volonté excessive de faire la publicité de la pandémie et du vaccin. Les boîtes à outils, pour reprendre votre expression, ont-elles été réellement adaptées à la réa...

Il est légitime qu'un gouvernement refuse qu'un citoyen puisse un jour lui reprocher de n'avoir pas eu la possibilité de se faire vacciner : cela ne justifie pas pour autant, en termes de santé publique, toute l'organisation qui a été mise en place, visant à faire face à une pandémie mortelle. Je le répète : les outils employés n'étaient pas adaptés. Était-il cohérent de décider de lancer une campagne de vaccination générale, ouverte en premier lieu à un public prioritaire, de se rendre compte que les vaccins ne pourraient pas arriver à temps, puis d'assister à une baisse générale de l'intention vaccinale, sans en tirer toutes les conséquences ? Du reste, les centres devaient...

...ère toucherait également un nombre insuffisant de Français, pour des raisons financières, puisqu'on ne cesse de restreindre le public remboursé. C'est donc manifestement une affaire d'argent, alors même qu'on vient d'en dépenser largement dans la gestion de la grippe A(H1N1). Nous nous retrouvons donc dans la situation suivante : d'une part, l'efficacité de la vaccination en cas d'épidémie ou de pandémie n'est pas démontrée en matière de santé publique j'écarte le bénéfice qu'on en retire en termes de protection individuelle , c'est pourquoi le professeur Antoine Flahault pense qu'il serait temps de procéder aux études nécessaires ; d'autre part, certains nous ont affirmé que si, en France, comme c'est le cas aux États-Unis, la vaccination contre la grippe saisonnière touchait un public beauco...

Je suis d'accord avec vous. Du reste, le directeur général a déjà répondu que ce qui était visé, ce n'était pas la pandémie, mais le bénéfice individuel.

Est-ce que vous pensez pertinent que les avis du comité ne soient pas rendus publics ? Vous avez dit que le vaccin était évidemment la meilleure protection contre une pandémie grippale ou contre les maladies infectieuses. Mais le comité a-t-il émis un avis sur le fait que le vaccin arrivant en pleine pandémie ou après la pandémie, la stratégie vaccinale ne pouvait rester la même ? Dernière question : n'avez-vous jamais été consulté sur le choix du recours à des centres de vaccination ?

Ce que vous êtes en train de dire pourrait signifier qu'avant la pandémie, il y a un intérêt collectif à être vacciné et une fois que la pandémie est déclarée, il n'y a plus qu'un intérêt individuel, ce qui signifie qu'une fois la pandémie déclarée la vaccination de masse n'a plus d'intérêt

Combien de doses de vaccins auraient-elles été nécessaires pour vacciner toute la population ? Nous avons reçu à ce sujet de nombreux avis différents, et le comité a émis un avis sur le sujet. Quelle proportion de la population faut-il vacciner pour avoir un effet sur une pandémie ?

Nous souhaitons aborder avec vous, messieurs, la question de la collecte d'informations relatives à la pandémie grippale. De nombreuses questions se posent, d'autant que certains ont émis des doutes sur la réalité même de la pandémie, des confusions ayant eu lieu entre grippe et état grippal. Vous pourrez également nous donner votre sentiment sur l'organisation de la campagne de vaccination elle-même. Je vous propose de nous exposer brièvement comment vos structures respectives ont travaillé dans le cadre...

...actions car elle ne possède pas les compétences pour analyser cette information dans le détail et la moduler comme il serait nécessaire. Elle ne s'y intéresse d'ailleurs souvent pas. Et sa réaction ne peut qu'être exacerbée lorsque l'information est inquiétante et que les médecins, qui seraient les seuls à même de la rassurer, ne savent eux-mêmes pas répondre. Dans la perspective d'une prochaine pandémie, il faut réfléchir aux moyens, sans rien lui cacher, de ne pas effrayer la population et permettre que des relais fonctionnent, notamment auprès des professionnels de santé, afin que la sérénité l'emporte et qu'on évite les dérapages qui ont eu lieu dans cette campagne. Que les personnels de La Poste aient à un moment refusé de transporter les prélèvements effectués par les médecins, comme vous n...

Un éditeur, pour gagner de l'argent, cherche à accrocher les lecteurs. Lors de cette pandémie, ce sont des médecins eux-mêmes qui ont parlé de dizaines de milliers de morts

En revanche, d'autres ont bien voulu se déplacer et c'est avec eux que nous allons aborder la question des recommandations internationales en matière de lutte contre les pandémies, notamment contre la grippe A(H1N1). Messieurs, je vous propose de décrire votre rôle, notre commission attendant aussi de vous un avis, nourri des différentes expériences nationales, sur l'organisation de la campagne de vaccination en France et sur son bilan, que nous avons estimé suffisamment décevant pour nous pencher sur la question.

...-il renforcer la coopération européenne pour acquérir des vaccins en commun ? L'absence de collaboration entre États n'a-t-elle pas, dans un climat de « foire d'empoigne » chacun voulant disposer du vaccin le premier , permis aux laboratoires de profiter de la concurrence entre les pays et n'a-t-elle pas empêché d'anticiper les capacités de production nécessaires pour faire face à une nouvelle pandémie ? Nous avons entendu hier des praticiens et des responsables du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale nous expliquer que, en raison du règlement sanitaire international, il avait fallu attendre que soit atteint le niveau 6 de l'alerte à la pandémie pour déclencher le processus permettant de disposer de vaccins. Ne faudrait-il donc pas, à l'initiative de la France ou de l'...

Quand vous êtes-vous rendu compte de cette sévérité effective de la pandémie et quand avez-vous émis un avis sur celle-ci? Quel a été l'impact de cette sévérité sur la mortalité ?

La sévérité de la pandémie était-elle plus ou moins grande que celle d'une grippe saisonnière ? Vous avez dit qu'elle ne l'était « pas plus », ce qui est une litote. Quand on regarde les chiffres, il semble qu'elle ait été moindre.

Là encore, c'est assez surprenant. Tout le monde s'était préparé à une pandémie beaucoup plus grave, au point qu'on craignait de manquer de vaccins. On pensait qu'il fallait vacciner la population le plus vite possible. Mais les centres n'ont pas été ouverts le week-end. Pourquoi ? Pour vacciner le maximum de population, il faut le faire au moment où celle-ci est disponible.