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Interventions sur "fille" de Guy Geoffroy


6 interventions trouvées.

...enne en considération le fait qu'une femme, reconnue comme victime par l'ordonnance de protection, ne souhaite pas que soit ouverte une médiation pénale. Grâce à nos contacts avec les membres de votre cabinet, nous avons pu élaborer un deuxième amendement, relatif aux mariages forcés, qui fait de la contrainte au mariage une circonstance aggravante, dans le cas de violences exercées sur la jeune fille pour recueillir son consentement. Ceci s'inscrit dans la logique de l'aggravation des peines encourues pour des délits commis pendant le mariage comme depuis 2006 après. Ce consensus, loin d'être a minima, se veut fort et ambitieux. Nous voulons l'assurance que le juge pourra bien mettre en oeuvre les dispositions prévues par la loi, notamment l'ordonnance de protection. Effectivement, le ju...

...ées. En ce qui concerne le dispositif de prévention des mariages forcés, cela ne peut figurer dans la proposition de loi, car cette mesure n'est pas d'ordre législatif. Mais la proposition n° 43 de notre rapport prévoit un dispositif de croisement des informations entre tous les ministères compétents. Nous tenons à prendre en compte le sentiment de culpabilité que pourraient ressentir les jeunes filles victimes d'un mariage forcé, à l'égard de leurs proches. Mais l'on ne peut pas demander à la loi de faire une chose et son contraire : il n'y a pas de protection possible sans qu'il y ait engagement éventuel de poursuites pénales fondées sur l'existence d'une contrainte au mariage. Nous sommes donc très en phase avec vous. Ma question est la suivante : manque-t-il, selon vous, des dispositions ...

À mon tour, je salue votre action. Depuis trente ans que vous travaillez au contact des jeunes, pensez-vous que la relation entre les garçons et les filles ait évolué, et dans quel sens ? Selon vous, doit-on organiser des actions de sensibilisation auprès d'enfants plus jeunes ?

...aditions du pays d'origine, et injonction légale, de l'autre, avec certainement, un poids grandissant du sentiment d'appartenance à la communauté nationale française. Les parents qui respectent la loi française d'interdiction de l'excision le font-ils pour ne pas avoir d'ennuis ou parce qu'ils adhèrent aux valeurs qui fondent ces lois ? Voit-on se profiler à l'horizon le temps où, pour ces jeunes filles, le fait d'avoir des racines sera dissocié de ces pratiques mutilantes ? Notre pays a mis en place des dispositifs très clairs, qui ont été amplifiés au plan pénal par les dispositions de la loi de 2006. Des éléments de votre enquête attestent-ils du poids de ces dispositions dans la diminution des pratiques d'excision en dehors de la France ? On observe, par ailleurs, que, dans les pays d'orig...

Monsieur Berger, j'ai eu le sentiment que les enfants dont vous parlez reproduisant non pas des choses qu'ils ont subies, mais vécues en spectateurs obligés étaient quasi exclusivement des garçons. Y a-t-il les mêmes indications cliniques pour les petites filles et peut-on en mesurer les conséquences éventuelles sur leur comportement ou leurs difficultés ultérieures ? Comme nous le savons, les violences commises envers les femmes débutent souvent avec la grossesse. Je ne sais pas si cette question est pertinente mais a-t-on le moyen de mesurer l'impact que pourraient avoir sur un enfant des violences qu'il aurait « subies » du fait que sa mère en a été...

Nous vous remercions pour ces informations très intéressantes. Notre mission étant chargée à la fois d'une analyse et d'une évaluation de la situation, nous vous saurions gré de nous aider à compléter notre panoplie d'outils d'évaluation dans deux domaines. Vous avez évoqué la loi d'avril 2006 pour vous réjouir de l'élévation de l'âge du mariage des jeunes filles de 15 à 18 ans, comme pour les garçons. Cette loi contient d'autres dispositions en lien direct avec les thèmes que vous avez abordés. Elle ne devait, au départ, concerner que les violences au sein du couple mais, j'ai été amené, en tant que rapporteur, à proposer à mes collègues de traiter également d'autres questions comme les mutilations sexuelles féminines. Nous avons pris plusieurs mesures ...