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Interventions sur "pandémie" de Gérard Bapt


22 interventions trouvées.

Madame la ministre, il est bien naturel que vous assumiez, avec le Gouvernement, la responsabilité de la réponse sanitaire opposée à la pandémie. Mais vous n'avez pas dit que vous agiriez de même à l'avenir, dans une situation équivalente. J'aimerais en particulier connaître l'attitude que vous adopteriez vis-à-vis de l'Organisation mondiale de la santé. Par ailleurs, vous avez indiqué qu'on avait su très tard que les personnes de plus de soixante-cinq ans bénéficiaient d'une certaine immunité. Or on l'a su presque dès le début.

Je remarque aussi que vous avez repris le propos selon lequel le virus était extrêmement capricieux. Mais comme le professeur Antoine Flahault l'a dit, et l'a répété hier devant l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, une pandémie n'est terminée que quand le virus mute. Cela signifie qu'en mutant, le virus en cause, agent de la pandémie, ne laisse pas à un nouveau virus la place de se développer. Arrêtons de dire que l'on ne sait jamais ce que le virus peut devenir. Ce sont là des éléments sur lesquels il faudrait s'entendre car il en va de la conduite de la stratégie vaccinale. Avant qu'elle ne tienne son assemblée génér...

Les fonctionnaires se sont engagés dans cette campagne jusqu'à l'épuisement physique. Je n'ose imaginer ce qui se serait passé si la pandémie s'était révélée beaucoup plus grave. Je vous sais gré de débattre et de travailler sur les retours d'expérience. Sans doute faudra-t-il que les parlementaires soient associés à cette tâche, comme ils le furent à propos de la grippe A(H5N1), en la personne de M. Jean-Pierre Door, rapporteur de la mission d'information sur la grippe aviaire. Le Parlement est un rouage important qui a souvent permi...

...ernant l'influence de l'industrie pharmaceutique sur les conclusions du groupe de travail sur les maladies émergentes ne peuvent être évacués aussi négligemment. D'après M. Rony Brauman, de Médecins sans frontières, la principale faute de l'Organisation mondiale de la santé a été de ne pas distinguer entre la contagiosité et la dangerosité du virus. En transformant, le 4 mai, sa définition d'une pandémie, l'Organisation a évacué cette notion de dangerosité. N'est-ce pas une des raisons fondamentales qui explique que tous les États se soient lancés dans des plans de réponse à une menace plutôt de type H5N1 ? Ne s'est-on pas trompé de cible ? S'agissait-il vraiment d'une pandémie ? Si l'on réintègre la notion de dangerosité, ne s'agissait-il pas plutôt d'une épidémie ?

Ils le disaient dès cette époque. Le plan de lutte contre la pandémie aviaire, dont M. Jean-Pierre Door a eu à s'occuper en tant que rapporteur d'une mission d'information, ciblait déjà 30 % de la population. La lecture des comptes rendus du Comité de lutte contre la grippe nous permet de constater que, dès l'origine, on a évoqué la possibilité d'une immunité croisée chez les plus de soixante-cinq ans. De même, on a commencé à se douter qu'une seule injection pourr...

...onnue. Quant au nombre des patients admis en unité de soins intensifs mille cent trente , seulement dix-huit avaient été vaccinés préalablement à l'hospitalisation, dont dix-sept moins d'une semaine auparavant le vaccin n'était donc pas encore efficace, puisqu'il n'avait pas encore permis le développement d'anticorps. Convenait-il dès lors de vacciner aussi largement pour faire obstacle à la pandémie, d'autant que, selon les données de l'Agence française de sécurité française des produits de santé, vingt et un décès peuvent être rattachés à la vaccination ? La crédibilité des décisions est fonction de la clarté du débat : quand on a des doutes, mieux vaut les exposer à la population car cela permet d'éviter qu'internet ne diffuse des informations erronées.

...hropologues Or le consensus, à un certain moment, empêche toute remise en question. Ne pensez-vous pas aussi que la composition du comité pourrait être élargie ? En matière de stratégie vaccinale, vous avez dit tout à l'heure que, dans l'urgence, vous aviez en quelque sorte fait du « copier-coller » à partir des recommandations qui avaient été faites précédemment pour faire face à une éventuelle pandémie H5N1. On trouve cela dans le compte rendu de la réunion du 18 décembre 2008 où effectivement sont proposées l'acquisition mais aussi la constitution de stocks, ce qui m'a beaucoup étonné. Il était recommandé la constitution de stocks pour faire face à une pandémie aviaire, mais qui n'est jamais devenue humaine. J'avoue que j'ai été un peu surpris par cette stratégie barrière se traduisant par le ...

...on, mais si le message de base n'est pas crédible, celle-ci ne sera pas reçue, sauf à réinstaurer un régime de type soviétique. Le prochain sondage d'opinion, à l'occasion de la prochaine alerte, ne risque-t-il pas de donner des résultats encore plus mauvais que les précédents, compte tenu de l'expérience que nous venons de vivre ? Vous avez dit être très attentifs à la notion de sévérité de la pandémie. Or, depuis le 1er mai 2009, les critères de morbidité et de mortalité ont disparu de la définition de la pandémie par l'Organisation mondiale de la santé, ainsi que pour apprécier l'opportunité de passer d'une phase d'alerte à la suivante. Au vu de l'expérience vécue je pense notamment à la commande par la Grèce de vingt-deux millions de doses de vaccin pour une population de douze millions d'...

Une des idées du plan de lutte contre la pandémie grippale élaboré au début de l'année 2009 était que, face à un risque notamment sanitaire, il fallait alerter et non pas paniquer, ce qui paraît logique et raisonnable. Nous avons entendu récemment M. Thierry Saussez, chargé de la communication du Gouvernement, pour qui il faut maximiser le risque quand ont doit gérer une crise sanitaire. N'y a-t-il pas contradiction ? Par ailleurs, vous avez di...

Permettez-moi de lire les définitions qu'elle en donnait avant et après le 1er mai 2009. La mention « with enormous numbers of deaths and illnesses » a disparu après cette date. Pourquoi ? Des documents de l'organisation évoquaient aussi alors les centaines de milliers de morts que ferait la pandémie. « Même dans l'hypothèse la plus modérée, on dénombrera au bas mot jusqu'à 233 millions de consultations, cinq millions d'hospitalisations et sept millions de décès. » Pourquoi la notion de morbiditémortalité a-t-elle disparu à un moment donné ?

... unique » des experts qui travaillent en circuit fermé sans entendre ce que dit la société. Dès le mois de mai 2009, les généralistes avaient compris, aux dires de leurs homologues de l'hémisphère Sud, que cette grippe ne serait pas grave. Et on nous dit qu'on n'en savait rien encore en juillet-août, ou plus tard même ! C'est cela qui interpelle, encore davantage que les ratés de la gestion de la pandémie sur le plan national, qui pourraient toujours être corrigés une autre fois. C'est à la source qu'il faut éviter que puissent se reproduire de tels errements.

... sur le marché, sur injonction de la direction générale de la santé, sans que la commission d'autorisation de mise sur le marché ait même été réunie. Comment s'étonner ensuite que les médecins et les patients n'aient pas suivi la parole officielle ? Vous avez dit dans votre propos liminaire que toutes les mesures prises ont apporté une « contribution réelle et significative » au traitement de la pandémie. Sur quels éléments vous fondez-vous pour l'affirmer ? Combien de morts ou de formes graves ont été évitées grâce au vaccin ? Sait-on dire ce qui, des mesures barrières ou du vaccin, a été le plus efficace, d'autant que les vaccins sont arrivés après le pic de la pandémie ? Peut-être pourrait-on attendre les résultats en provenance de pays qui n'ont pas vacciné, comme la Pologne, pour affirmer qu...

Je me réfère pour ma part à une définition de la pandémie qui est précise : même si elle peut être évolutive, elle ne correspond pas à la vôtre.

...it insuffisante, étant entendu que l'on recommandait que les enfants et les femmes enceintes, publics prioritaires, reçoivent un vaccin non adjuvanté. Lors de votre audition par la mission d'information sur la grippe aviaire, présidée par M. Jean-Marie Le Guen et dont le rapporteur était M. Jean-Pierre Door, vous disiez déjà que votre capacité de production serait insuffisante dans le cadre d'une pandémie de type H5N1. Nous avions alors souligné la nécessité d'investissements supplémentaires et d'une aide de l'État. Ces investissements ont-ils été réalisés ? L'État français ou un autre État européen vous ont-ils aidé à accroître votre capacité de production ?

Dès le contrat prépandémique, vous aviez expliqué aux membres de la mission d'information sur la grippe aviaire que, dans le cadre d'une pandémie, vous exigeriez d'être déchargés par les États de toute responsabilité relative au vaccin, hors défaut de fabrication et de transport. Tel fut bien le cas dans le cadre des avenants. Pensez-vous à l'avenir maintenir cette exigence ? Aux États-Unis, les laboratoires publient systématiquement les conflits d'intérêts concernant les médecins en rapport avec les firmes. Il semble que les sociétés fra...

Quoi qu'il en soit, cela reste sur l'estomac ! Un texte relatif à un partage d'avantages sur les fabrications de vaccins entre l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les firmes pharmaceutiques est actuellement en préparation. Personnellement, je m'interroge beaucoup ce qui s'est passé au sein de l'OMS durant cette pandémie. En dehors de contrats de recherche et des dons de vaccins à destination des pays pauvres, existe-t-il aujourd'hui des contrats de financement de structures de l'OMS par des laboratoires ?

Lorsqu'une personne vaccinée rencontre le virus, peut-elle être contagieuse, ou son immunité protège-t-elle également son entourage de la contagion ? Telle est, au fond la question qui se pose à propos de la vaccination des personnels médicaux. Je souhaite par ailleurs évoquer la communication autour de la pandémie, car il y a eu une tendance systématique à inquiéter les populations. Je ne reviens pas sur l'épisode de La Gloria : alors que certains avaient décrit des habitants ce village suffocant des suites de la grippe, il n'y a pas eu une seule mort liée à la grippe H1N1 à La Gloria. En revanche, de nombreuses personnes y sont mortes de syndrome de détresse respiratoire aiguë, à cause de la présence, dan...

...mission d'information sur la grippe aviaire, présidée par Jean-Marie Le Guen et dont le rapporteur était Jean-Pierre Door, qui préconisait de cibler 30 % de la population, publics prioritaires inclus. Comment se fait-il que les autorités sanitaires n'aient pas tenu compte du passage somme toute rapide du virus au Mexique ? Pourquoi n'ont-elles pas réagi lorsque l'OMS a changé sa définition de la pandémie, relevant le niveau d'alerte au niveau 6 alors que seulement 144 décès étaient déclarés ? Le passage en phase 6 permettait tout simplement de faire jouer les contrats pré-pandémiques, ce qui revenait à abaisser le bras d'un bandit manchot : 2 milliards de livres sterling de commandes !

Avez-vous des informations sur d'éventuels décès post-vaccination ? Sur quelles études cliniques vous fondez-vous pour affirmer l'efficacité des antiviraux ? Vous n'avez pas évoqué en revanche l'efficacité des simples gestes barrières, prônés par les messages de santé publique. Vous avez rappelé que la déclaration de pandémie est liée à l'apparition d'un virus nouveau. Que pensez-vous de la modification par l'OMS de la définition d'une pandémie qui lui a permis de lancer la phase 6 de l'alerte ? Comment affirmer le caractère entièrement nouveau du virus, alors que dès le 22 mai 2009, les Centers for Disease Control and Prevention d'Atlanta indiquaient que 10 % des moins de soixante ans et 33 % des plus de soixante ans...