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Interventions sur "soixante" de Gaëtan Gorce


6 interventions trouvées.

...ns pas pu terminer le débat sur l'égalité entre les hommes et les femmes, et nous ne pourrons pas nous exprimer sur la question de l'emploi des seniors. Je veux simplement faire remarquer à mes collègues de la majorité, au Gouvernement et au président de cette assemblée qu'en Suède, il a fallu au moins sept ans pour faire une réforme sur les retraites. Pour votre part, vous vous êtes contentés de soixante-dix heures, lors desquelles l'opposition aura à peine eu l'occasion de s'exprimer durant vingt-cinq heures. Comment peut-on espérer mettre en place une réforme acceptée par les Français, qui durable, juste et efficace, si l'on n'y consacre pas les moyens en termes de débat politique, social et parlementaire ? Ce parlement a justement été fondé sur la base de la parole libre et publique : nous po...

...ramètre ; c'est donc une réforme d'une autre nature qui nous est proposée. Il est par conséquent normal qu'à notre tour, nous nous y opposions. Pourquoi avez-vous choisi de changer de méthode ? Ce changement explique la difficulté dans laquelle est placé le Président de la République. Initialement, vous ne l'aviez pas envisagé. Il avait d'ailleurs déclaré qu'il ne toucherait pas à la retraite à soixante ans. Faisons-lui le crédit, même si c'est parfois difficile, d'avoir été sincère. (Murmures sur les bancs du groupe UMP.) Ce qui était alors envisagé était simplement la poursuite de la réforme de M. Fillon, mais vous vous êtes trouvés, sous la pression des faits et de votre mauvaise gestion, dans la situation de devoir introduire une nouvelle disposition, et de faire rentrer rapidement de l'arg...

Vous nous avez souvent posé la question du retour aux soixante ans. Nous avons raison de soulever ce problème, et d'affirmer que nous y reviendrons, mais il convient d'ajouter que ce sera difficile. En effet, il est un élément qui n'est jamais évoqué, ou seulement en filigrane, alors que ce débat est, d'une certaine manière, l'arbre qui cache la forêt de notre endettement public et de nos déficits. En tant que représentant de la nation dans cet hémicycle, c...

...st posé ! Comment faire en sorte que ce pays cesse cette chute dramatique qui menace nos emplois et nos entreprises, et à laquelle la majorité, qui en porte la principale responsabilité, se montre incapable d'apporter de véritables réponses ? Tels sont les sujets que notre assemblée devrait débattre aujourd'hui, plutôt que de savoir si François Mitterrand avait raison de faire voter la retraite à soixante ans en 1981. Je suis fier d'appartenir à une formation politique qui, en 1981, a décidé de mettre en place une telle réforme. Elle correspondait, à l'époque où elle a été votée, à une exigence d'humanité et à une exigence sociale évidente, lorsque l'on regarde quelle était l'espérance de vie des travailleurs. Vous avez tenté de contourner cette mesure en 1975, en prenant des dispositions pour le...

Comme vous avez voulu abattre les trente-cinq heures, vous voulez abattre les soixante ans. Il est vrai que l'âge légal aura de moins en moins d'importance au fur et à mesure que la durée de cotisation exigée augmentera. Toutefois, il constitue non seulement un symbole, pas un totem ou un tabou, mais également une protection pour tous ceux pour lesquels aucune solution convenable n'aura été trouvée en matière de pénibilité, et par rapport à des carrières longues et difficiles.

Tant que cette solution n'aura pas été traitée, les soixante ans continueront à défendre les plus modestes, et nous aurons eu raison de faire voter en 1981 cette réforme et de la défendre aujourd'hui au nom d'une vision de la société fondée sur la solidarité, et pas simplement sur l'idée qu'il faudrait mettre de côté les déficits et les masquer en laissant les gens se débrouiller avec des réalités de plus en plus difficiles. En effet, derrière les réforme...