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Interventions sur "genre" de Danielle Bousquet


7 interventions trouvées.

Les théories du genre sont apparues aux Etats-Unis, dans les années soixante. Elles ont été introduites en France dans les années quatre-vingt ; Yvette Roudy avait créé des chaires universitaires sur les études de genre. J'admets que ces théories n'ont pas pénétré l'ensemble de la société. Pour autant, les milieux un peu cultivés les connaissent.

Il faut dénoncer cette inégalité profonde, en expliquer les raisons historiques, anthropologiques, etc. et déconstruire les rôles sociaux. C'est en cela que consiste la théorie du genre. Les positions extrêmes, dont vous parlez, existent. Mais nous n'avons pas à aller jusque là.

... la lutte acharnée et déterminée contre la précarité professionnelle dans laquelle sont engluées des millions de femmes. Les chiffres, éloquents, ont été rappelés par plusieurs de nos collègues, je n'y reviens pas. Je tiens tout d'abord à remercier mon collègue Christophe Sirugue, dont je salue l'investissement constant et de longue date sur l'articulation entre la précarité et les inégalités de genre, pour le travail accompli avec d'autres collègues sur cette proposition de loi. Il faut le dire et le redire, la précarité est sexuée, elle a un sexe et ce sexe est féminin. Le dire et le dénoncer, c'est déjà se donner les moyens de lutter contre le prétendu ordre naturel des choses qui voudrait que l'on se contente de constater que « les métiers occupés essentiellement par des femmes sont les m...

...source de précarité pour les femmes et un facteur aggravant des inégalités professionnelles ». Enfin, la lutte contre la précarité des femmes et pour l'égalité professionnelle passe nécessairement par une véritable répartition des tâches domestiques dans la sphère privée et la fin d'une répartition des tâches sexuées dans la sphère publique. Pour élargir la réflexion, j'ajoute que les études de genre ce n'est pas un gros mot, mais un terme scientifique nous permettent de penser différemment les types d'inégalité et de rapports de domination, non pas séparément mais ensemble, dans leurs interactions et leurs dynamiques. C'est ce que l'on nomme ce n'est pas non plus un gros mot l'intersexionnalité. Le sujet d'aujourd'hui illustre bien les interactions entre inégalités sociales, inégalit...

J'ai été stupéfaite de constater que Guenhaël Huet avait signé ce texte. Mais maintenant, je comprends mieux pourquoi. Je constate par ailleurs que tout le travail de la Délégation tourne autour du concept de genre : valorisation du masculin et dévalorisation du féminin, inégalités vécues au quotidien, etc. Enfin, je suis persuadée, moi aussi, que cette polémique est en rapport avec le débat qui s'est développé autour de certaines revendications des homosexuels (mariage, homoparentalité, etc.) C'est ce débat qui a amené certains collègues de l'UMP à monter au créneau. Pourtant, le concept de genre ne se li...

La réflexion bioéthique est également impactée par ces recherches car on peut imaginer qu'un jour les hommes pourront être mères. Dès lors que l'on admet que le masculin est une construction sociale, on peut envisager de la déconstruire, au risque de faire apparaître la théorie du genre comme l'aboutissement logique de notre société. Ce serait extrêmement dangereux car nous pourrions être tentés de la rejeter en bloc.

Laisser entendre que la théorie du genre est l'aboutissement logique de notre société est diabolique car cela pourrait nous amener àrevenir, en réaction, à une vision très classique du féminisme.