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Intervention de Valérie Pecresse

Réunion du 26 septembre 2007 à 15h00
Application de l'article 65 de la convention sur les brevets européens — Discussion d'un projet de loi

Valérie Pecresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Les grands organismes de recherche de notre pays ne le comprendraient pas non plus : car ce pas, c'est le CNRS, c'est l'INSERM, c'est le CEA, c'est l'IFP qui nous invitent à le faire. Ce sera un pas décisif, mais ce ne sera pas le seul. Vous le savez mieux que personne, mesdames et messieurs les députés, le Gouvernement s'est engagé, avec votre aide et votre soutien, dans la construction d'une nouvelle société, fondée sur le savoir et l'intelligence. Il l'a fait en refondant le crédit impôt recherche, qui soutiendra désormais pleinement l'effort de recherche des entreprises innovantes dont nous bénéficions tous. Il l'a fait en refondant les universités autour des deux valeurs cardinales que sont la liberté et la responsabilité, afin de donner à notre enseignement supérieur les moyens de rayonner sans réserve. Et c'est dans cette nouvelle université que pourront se développer demain les jeunes entreprises universitaires, qui recevront le même soutien des pouvoirs publics que celui qu'ils apportent aux jeunes entreprises innovantes.

Ce sont toutes ces nouvelles entreprises qui feront la croissance future de notre économie. C'est à elles que s'adresse le Protocole de Londres, et à toutes les sociétés innovantes qui feront le choix, demain, de s'installer en France. Elles y trouveront des universités fortes, une recherche dynamique et des talents prêts à les rejoindre. Elles y trouveront des pouvoirs publics mobilisés pour les aider à grandir.

Voilà l'enjeu d'aujourd'hui : renforcer l'attraction qu'exerce l'Europe sur les inventeurs de demain en ratifiant le Protocole de Londres, c'est se donner toutes les chances de les voir s'établir en France, dans un pays où ils bénéficieront d'un environnement intellectuel et scientifique exceptionnel, ainsi que de toute l'aide dont ils ont besoin. La France a tous les atouts pour s'imposer dans la compétition mondiale de l'intelligence. Alors, ne refusons pas de livrer cette bataille, ne décidons pas de tout perdre, alors que nous pourrions tout gagner. Car, en nous retirant sans livrer bataille, nous ferions le sacrifice de ce que nous avons de plus précieux : notre langue.

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