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Intervention de Pierre-Alain Muet

Réunion du 3 juillet 2008 à 15h00
Rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail — Article 16, amendements 351 365

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Alain Muet :

Je voudrais répondre à M. le rapporteur, qui parlait des effets bénéfiques de la concurrence.

Vous inversez la hiérarchie des normes et remettez en cause les accords majoritaires. En agissant ainsi, vous allez engendrer une concurrence qui produira des effets négatifs.

Il faut savoir qu'il existe deux formes de concurrence. La première se pratique en démantelant le droit social, parfois même en diminuant les salaires. Quand une entreprise agit seule, cela lui permet d'améliorer sa compétitivité. À la limite, elle a intérêt à verser les salaires les plus bas possibles, bien que cela entraîne une démotivation de ses salariés. Mais il est vrai que, sur le plan de la compétition économique, elle n'a pas intérêt à augmenter les salaires. Mais, globalement, toutes les entreprises ont intérêt à ce que les salaires progressent, que le droit social s'améliore. Cela engendre la concurrence qui tire la croissance vers le haut.

L'autre forme de concurrence – a priori, la bonne – est celle qui s'opère par l'innovation, par la création de nouveaux produits. Lorsqu'une entreprise agit de la sorte, toute la société en bénéficie. Les socialistes recherchent ce type de compétitivité : celle où l'on innove, où l'on créé de nouveaux produits, où l'on investit massivement dans la recherche, dans le développement.

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