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Intervention de Jean-Paul Lecoq

Réunion du 1er août 2007 à 21h30
Dialogue social et continuité du service public dans les transports terrestres — Article 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Monsieur le ministre, depuis le début des débats dans cet hémicycle, vous renchérissez sur la question de l'information par le biais de l'éternelle ritournelle sur le fameux train de 7 heures 04… qui n'arrivera jamais en gare.

Cet affichage est démagogique. Depuis plusieurs années, vos politiques budgétaires ont consacré un désengagement flagrant de l'État en matière de transports ! Vos accointances avec le milieu patronal et les cadeaux fiscaux en tout genre que vous leur accordez vous amènent à réduire continuellement les moyens dont l'État dispose.

Un exemple récent et éloquent suffit à éclairer mes propos. Pour votre texte « travail, emploi et pouvoir d'achat », les sommes colossales de 15 à 16 milliards d'euros vont être englouties, dont 6 milliards seront consacrés à la défiscalisation des heures supplémentaires ! Autant de moyens en moins pour les politiques publiques !

Revenons-en plus précisément aux transports. Les conséquences de ce manque de soutien public sont très concrètes pour les voyageurs.

Allons cette fois du côté de la Bourgogne. Dans la région de Dijon, 486 trains ont été supprimés sur la seule période de janvier à mai 2007 pour motifs internes à l'entreprise. Cette liste de motifs est longue : défaillances ou manques de matériel, déraillements, incidents sur les voies – écartement de rails, rails cassés –, ouvrages d'art défectueux, avec parfois des effondrements, dérangements de signalisation et installations, erreurs d'aiguillage, retards de travaux. Sur ces 486 trains, seuls 55 ont été substitués.

Selon les statistiques, en 2005, 34 % des irrégularités des TER en Bourgogne sont dues au matériel, 27 % aux infrastructures et 27 % au service voyageurs. Seules 12 % des irrégularités sont dues à des causes externes. En Bourgogne, on compte finalement plus de 179 kilomètres de voies ferrées sur lesquels les trains sont obligés de ralentir.

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