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Intervention de Michèle Delaunay

Réunion du 25 septembre 2008 à 21h30
Revenu de solidarité active — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Delaunay :

Émancipation des femmes, moteur de l'ascenseur social au siècle dernier, symbole du partage et de l'échange, fondement d'une société humaine, le travail est, depuis que ce mot existe, au coeur du socialisme. Nous ne pouvons donc que partager le principe du revenu de solidarité active. Mais parce que nous respectons le travail, nous ne voulons pas qu'il soit source d'inégalités, de précarité ou de pauvreté. Nous voulons qu'il soit digne, durable, et rétribué par un juste salaire.

Nous n'avons pas l'intention de nous opposer au RSA, mais de le compléter. En l'état, le RSA ne procure pas de travail, il le prête et engendre temps partiel et emploi précaire. Vous le savez comme nous, le RSA intéresse grandement les secteurs en tension, qui, pour la plupart, n'offrent que des emplois précaires et à temps partiel. Dans les départements où l'expérimentation a été menée, les entreprises qui avaient besoin de recourir à des intérimaires ont sauté sur le dispositif. Les emplois RSA risquent d'être des petits boulots générateurs de petits salaires et de vulnérabilité durable.

C'est la raison pour laquelle il faut prévoir des mesures dissuasives contre l'emploi à temps partiel subi, n'autoriser qu'un strict contingent, si l'employé le demande. La solidarité doit être active – vous nous l'assurez – mais l'activité doit être solidaire. Le RSA ne crée pas l'emploi et ne lève aucun des freins qui l'empêche. Il n'améliore pas le retour à l'emploi, même s'il en améliore les conditions financières.

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