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Intervention de Nicole Ameline

Réunion du 16 janvier 2008 à 15h00
Projet de loi constitutionnelle modifiant le titre xv de la constitution — Explications de vote et vote sur l'ensemble

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Ameline :

Mes chers collègues, dans ce débat, la vérité et la cohérence se trouvent sur les bancs de la majorité. La vérité, car le traité de Lisbonne est une véritable chance pour la France et pour l'Europe. Une chance que nous devons à Nicolas Sarkozy (« Le peuple, le peuple ! » sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche), le Président de la République, qui avec sa conviction, son courage et sa volonté a permis à l'Europe de sortir d'une crise paralysante. Ce traité permet à la France de retrouver, à la fois, un rôle et une influence ; en un mot, une fierté.

La vérité aussi, parce que le traité constitutionnel et le traité de Lisbonne sont bien deux textes distincts : que ce soit en Europe ou en France, les mots ont un sens. Tous les pays membres de l'Union européenne se prononcent actuellement sur le nouveau traité, y compris ceux qui étaient favorables à la constitution européenne.

La vérité et cohérence sont de ce côté de l'hémicycle puisque le groupe de l'Union pour un mouvement populaire porte cette réforme dans la clarté et avec conviction. Pour lui, cette révision est intimement liée à la mise en oeuvre du nouveau traité. La cohérence, c'est aussi de prendre en compte le champ immense et neuf que nous offrent aujourd'hui le principe de subsidiarité et l'approfondissement de la démocratie européenne.

Il faut enfin évoquer la notion de responsabilité, car l'avenir de la France se joue maintenant. Comment imaginer ne pas donner un signal clair à l'Europe sur un texte dont nous sommes à l'origine – alors même que la Hongrie, l'une des plus jeunes démocraties européennes, vient de donner l'exemple ? Cette responsabilité est d'autant plus grande à quelques mois de la présidence européenne que va exercer la France et qui mobilisera toutes ses forces pour réussir cette transition historique et affirmer les valeurs de civilisation dont le monde a besoin.

Mes chers collègues, l'humanité se sent aujourd'hui vulnérable face aux défis mondiaux de l'écologie, de la sécurité, de la pauvreté et de l'énergie. La réponse à ces questions se trouve à l'évidence dans une capacité d'action collective renforcée, dans la force de notre diversité européenne et dans la réalisation d'un projet politique européen. Ces réponses se trouvent aussi dans le nouveau regard que nous allons porter sur le Sud, sur la Méditerranée, sans oublier les Balkans ; et dans une mondialisation plus juste, plus équitable qui soit au service de l'homme, et non l'inverse. Cette voie n'est pas facile à suivre, elle exigera de passer d'une Europe des compétences à une Europe des politiques, de clarifier le nouveau leadership européen, de réfléchir aux nouvelles frontières de l'Europe ainsi qu'au sens et à l'avenir de l'Union européenne. Mais le parcours était-il plus aisé lorsqu'il a fallu envisager la réunification allemande, réussir l'élargissement ou réaliser l'union monétaire ? Depuis l'origine et la réconciliation de la France et de l'Allemagne, ces grands moments de la construction européenne ont toujours grandi la France : voilà ce qu'il faut retenir de l'histoire.

En pensant à l'avenir, l'UMP se détermine et choisit l'action avec le Président de la République, car c'est l'intérêt supérieur de la France et l'honneur du Parlement. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)

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