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Intervention de Jean-Pierre Brard

Réunion du 17 novembre 2008 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2009 — Après l'article 44, amendements 572 571

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

M. Chartier nous fait part de son souci de lisibilité, nous parle de sujet consensuel, de l'intérêt politique du message – et c'est là qu'il vend la mèche – un message consistant à montrer qu'on ne peut plus s'exonérer de la totalité de son impôt.

Comme le Gouvernement, monsieur Chartier, vous savez que dans notre pays on marche aux symboles, et donc vous essayez d'envoyer un message symbolique qui n'entraîne pas de conséquences réelles pour les plus riches. Les chiffres que vient de citer Jérôme Cahuzac sont à cet égard éclairants.

C'est une pichenette que vous allez appliquer aux plus riches, et ça ne va pas les faire boiter pour autant, tellement leurs réserves sont importantes.

Vous avez évoqué, madame Lagarde, et je ne sais pas s'il faut parler d'allégorie, de métaphore ou de parabole, ce que vous appelez « la fusée ». Heureusement qu'à Kourou, nos ingénieurs fonctionnent autrement que vous. Sinon, le marché européen de la fusée serait ruiné. Avec le plafonnement que vous imaginez, vous n'allez quasiment rien faire remonter dans les filets. Votre fusée ne décollera pas, faute de carburant.

Nous ne pouvons pas du tout adhérer à ce qui n'est qu'un alibi. Vous ne voulez pas entamer les privilèges des plus riches. Nous ne vous suivrons pas. Il n'y a pas de difficulté politique majeure à imposer un impôt minimal. Si cet adjectif heurte les chastes oreilles des privilégiés, faisons un concours entre nous. Regardez, M. Frédéric Lefebvre se gratte déjà la tête pour trouver les adjectifs qui habilleraient mieux la chose. (Sourires.)

Dans cette affaire, le Gouvernement cherche un alibi pour se dédouaner, après avoir été pris la main dans le sac au moment du RSA. Mais j'attends avec curiosité l'intervention de notre collègue Pierre Méhaignerie, dont on sait qu'il est souvent attaché à une plus grande justice fiscale. Pas autant que je le souhaiterais – il a encore des marges de progression –, mais en tout cas beaucoup plus que Mme Lagarde ne l'a été jusqu'à présent, en particulier avec son paquet fiscal, auquel elle est tant attachée.

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