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Intervention de Xavier Bertrand

Réunion du 28 février 2012 à 21h45
Mesures conservatoires en matière de procédures de sauvegarde de redressement ou de liquidation judiciaires — Rappel au règlement

Xavier Bertrand, ministre du travail, de l'emploi et de la santé :

Qu'attendent les salariés ? Le redémarrage des hauts fourneaux. La semaine dernière, nous avons rencontré le directeur général d'ArcelorMittal, afin que les engagements pris il y a quelques mois soient tenus. Vous connaissez tous la réalité du marché, notamment vous, les élus de Lorraine. La persistance de la crise, et donc le besoin moindre de production, explique le report du redémarrage, prévu au deuxième trimestre, certainement au second semestre. Une chose est certaine. Quand l'État a mis plus d'un million d'euros, au dernier trimestre, pour l'activité partielle à Florange sur le site d'ArcelorMittal, croyez-vous que c'était pour fermer ?

Lorsque nous mettrons près de 1,4 million au premier trimestre 2012 pour l'activité partielle et pour former les salariés, croyez-vous que c'est pour fermer ?

Quand nous nous assurons qu'ArcelorMittal a mis 2 millions d'euros pour l'entretien, la maintenance du haut-fourneau, croyez-vous que c'est pour fermer ?

Et lorsque des sommes sont d'ores et déjà provisionnées à hauteur de 2,2 millions d'euros parce qu'elles seront nécessaires dans les six semaines qui précéderont le redémarrage, croyez-vous que c'est pour fermer ?

Je sais aussi que les salariés n'attendent ni les déclarations de François Hollande, ni celles des ministres que nous sommes. Ils n'attendent qu'une seule chose : le redémarrage pour les 500 salariés concernés par l'arrêt temporaire sur l'ensemble du site de Florange. Voilà la réalité !

Pour notre part, nous essayons d'obtenir le maximum de confirmations pour qu'ArcelorMittal puisse montrer aux salariés de Florange que le redémarrage aura lieu.

Alors, on peut user du ton que l'on veut. On peut parler de « désinvolture », ce n'est pas cela qu'attendent les salariés. Ils attendent des perspectives. Éric Besson a rencontré les trois commissaires pour valider le projet ULCOS, qui n'est pas simple. Mais nous nous mobilisons parce qu'il offrira aussi des perspectives sur ce site. Or le texte que vous proposez est un texte d'affichage. En l'occurrence, la question n'est pas de forcer ArcelorMittal à trouver un repreneur, mais de faire en sorte que les engagements soient tenus.

Par ailleurs, on peut toujours faire de nouvelles lois et rajouter des normes et des contraintes dans notre pays. Mais est-ce que cela réglera le problème ?

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