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Intervention de Éric Besson

Réunion du 28 février 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique industrielle

Éric Besson, ministre chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique :

Vous demandez, monsieur le président, qu'on écoute la réponse, mais je n'ai pas compris quelle était la question. (Exclamations et rires sur les bancs du groupe UMP.) Je pense qu'il s'agissait d'une variation libre, d'une dissertation dans laquelle je vais donc piocher.

Il est assez plaisant, alors que Xavier Bertrand, François Baroin et moi-même maintenons un dialogue permanent avec ArcelorMittal, d'apprendre que c'est vous qui avez obtenu que la maintenance fasse l'objet d'un investissement. Honnêtement, cela nous avait échappé, mais nous reviendrons ce point. (Mêmes mouvements.)

Ensuite, madame Filippetti, je suis allé, le 8 novembre dernier, rencontrer les trois commissaires européens chargés d'examiner le projet ULCOS. Or la France, l'été dernier, à la demande du Premier ministre, a affirmé que ce projet faisait partie de ses toutes premières priorités. Vérifiez bien votre agenda, madame la députée, et vous verrez que François Hollande est allé à Bruxelles après. Cela a d'ailleurs a été jugé très incongru : tous les commissaires se sont demandés à quel titre il agissait ainsi, à quel titre il pouvait plaider pour un dossier que le Gouvernement n'a cessé de défendre. (« Très bien ! et rires sur les bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Nous reviendrons ce soir sur votre proposition de loi ubuesque. Mais je voudrais vous demander, madame, si vous savez qu'ArcelorMittal se préoccupe du prix de l'électricité : toutes les industries électro-intensives sont très inquiètes de l'augmentation du prix de l'électricité qui pourrait résulter de l'application des accords grotesques que vous avez signés avec les Verts et qui conduiraient à l'arrêt de 24 réacteurs en treize ans. (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC. – Protestations sur les bancs du groupe SRC.) Pour avoir une politique industrielle, nous avons besoin d'électricité, madame Filippetti !

Puisque vous n'avez pas voulu me rencontrer quand je suis allé sur place, sachez néanmoins que les salariés et les syndicats de Gandrange, eux, sont venus et que je leur ai démontré, ce qu'ils n'ont pas contesté, que tout ce qui était possible avait été réalisé. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

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