Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Michel Liebgott

Réunion du 28 février 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique industrielle

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Monsieur le Premier ministre, à Gandrange, le Président de la République a fait une promesse qu'il n'a pas tenue. Calcul politique à court terme ou méconnaissance du dossier ? On ne le saura sans doute jamais. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Après Gandrange, comme la loi de modernisation sociale du Gouvernement Jospin l'impose, le groupe ArcelorMittal a dû contribuer à la création d'emplois en contrepartie de ceux perdus.

On aurait pu en rester là. Mais le Président de la République, fort de son échec, a cru bon de rajouter une convention d'ancrage territorial qui stipule le maintien, à quelques kilomètres seulement de Gandrange, de l'usine de Florange et en particulier de ses deux hauts fourneaux.

Ce nouvel engagement en passe de n'être pas tenu non plus. On n'a pas le droit de jouer ainsi avec le sort de milliers de salariés !

C'est pourquoi je vous demande de me dire si Lakshmi Mittal, que le Président de la République dit avoir eu au téléphone, a effectivement pris l'engagement de maintenir les hauts fourneaux de Florange, et si le Président de la République – qui n'a toujours pas évoqué l'avenir des hauts fourneaux avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso – compte le faire enfin, pour que l'Europe cesse de reporter sa décision de soutenir le projet ULCOS.

Le marché actuel de l'acier justifie le redémarrage des hauts fourneaux. Ce site est rentable ! Or, soit vous obtenez son redémarrage immédiat soit, comme à Liège, comme à Madrid, malheureusement il fermera.

C'est pourquoi nous proposons que soit adopté dès ce soir, ici même, à l'Assemblée nationale, un amendement permettant la reprise du site en cas de carence de l'actuel propriétaire. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Nous ne pouvons imaginer une France sans usines. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Il faut agir dès maintenant et par la loi. Accorder des crédits publics pour le chômage partiel est nécessaire, mais cela coûte cher à l'État ; créer un outil législatif pour faire redémarrer une usine rentable est plus pertinent. Nous verrons ce soir qui votera pour ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion