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Intervention de Philippe Boënnec

Réunion du 15 février 2012 à 9h45
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Boënnec :

Ce rapport contient de nombreuses propositions, qui mériteraient chacune un débat.

Chacun est soucieux de la préservation de la diversité, mais il faut veiller à ne point creuser les injustices entre les territoires de la France dite profonde, riche en espaces naturels, et les territoires où se concentre l'habitat, lesquels, malgré la suppression de la taxe professionnelle, disposent des principales ressources locales, via notamment la taxe d'aménagement. Or le rapport ne contient aucune proposition en matière de péréquation.

Même si la question du PTZ et des dispositifs d'aide à la construction se pose dans les zones métropolitaines, où un meilleur ciblage géographique peut être souhaitable, n'oublions pas les petites villes de province, qui maillent le territoire national et autour desquelles il n'y a pas toujours de gare.

Quant au domaine maritime, beaucoup a déjà été fait sur le DAFN, comme l'a souligné Jérôme Bignon. Je ne puis souscrire à l'affirmation selon laquelle les embarcations de moins de sept mètres seraient nuisibles, en particulier à cause du bruit. Au reste, les autoroutes sont plus bruyantes encore : faut-il les fermer ?

Je m'inscris par ailleurs en faux contre l'idée d'une surexploitation des ressources halieutiques. Des progrès considérables ont été réalisés en ce domaine, avec l'écolabel, la mise en oeuvre de nouvelles pratiques ou le navire du futur, sans oublier la charte pour la pêche récréative. On ne peut tout régler par la contrainte, ni placer des policiers partout : faisons confiance aux acteurs. Le vrai problème, au demeurant, n'est pas la pêche récréative en tant que telle, mais le braconnage et la vente de ses produits dans certains restaurants. Je rappelle aussi que notre pays importe 80 % des poissons consommés : un bilan carbone global devrait en tenir compte.

Je ne reviens pas sur l'agriculture, où la prudence doit être de mise, ni sur l'eau, sinon pour rappeler que les capacités contributives de nos concitoyens ont des limites. Pour conclure, je crois au développement durable, lequel inclut non seulement l'écologie, mais aussi l'économie et le social : veillons à conduire des politiques équilibrées.

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