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Intervention de Gilles Carrez

Réunion du 8 février 2012 à 15h00
Dépôt du rapport annuel de la cour des comptes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

général. Nous n'avons pas davantage de marge de manoeuvre en ce qui concerne la TVA, sauf en termes de redéploiement. Par conséquent, deux défis se présentent à nous : maîtriser les dépenses, ce qui est la priorité absolue ; et en termes de fiscalité, à prélèvements constants, redéployer pour rendre notre fiscalité plus juste, plus favorable à la compétitivité des entreprises. Mais en aucun cas, nous ne devons continuer à l'augmenter.

Je conclurai sur une note optimiste, parce qu'il le faut. Après tout, le défi sur la dépense est-il si difficile à relever ? La dépense publique représente un peu plus de 1 000 milliards, soit 55 ou 56 % du PIB. La dérivée fut de 40 ou 50 milliards par an pendant des années et des années. Nous devons faire en sorte qu'elle ne s'élève plus qu'à une dizaine ou une quinzaine de milliards par an. C'est tout à fait possible. Mais ce n'est possible, comme vous l'avez très bien dit, monsieur le Premier président, que si l'ensemble des composantes de la dépense publique participent à cet effort. Cela concerne dont l'État, mais aussi administrations sociales, ainsi que les collectivités locales.

Parce que nous devons relever ce défi, nous devons rechercher des gains d'efficacité, de productivité, sur les différents secteurs de la dépense, en particulier celui des interventions sociales, qui est le plus difficile.

M. Pierre Méhaignerie souligne régulièrement, et à juste titre, le paradoxe du système français : nous battons tous les records en matière de dépense sociale, mais elle est complètement saupoudrée, et sa répartition manque parfois de justice. Je suis persuadé que l'argent public, qui se fait rare, pourrait être bien plus efficacement employé si cette dépense sociale était recentrée, mieux ciblée, gérée plus rigoureusement, sans pour autant dégrader le service public ni porter atteinte à la solidarité.

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