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Intervention de Monique Boulestin

Réunion du 1er février 2012 à 10h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Boulestin :

Une fois de plus, nous ne pouvons que regretter la précipitation avec laquelle le Gouvernement a décidé d'inscrire cette proposition de loi à l'ordre du jour. Politique de Gribouille, si souvent dénoncée ? Tentative d'occupation de l'espace médiatique par la polémique ? Chacun jugera.

Vous l'avez rappelé, monsieur le rapporteur : il s'agit de modifier le code de l'éducation à propos de l'organisation de la formation des enseignants, c'est-à-dire de l'adapter à l'intégration des IUFM aux universités. Dont acte. Cela étant, je considère avec mes collègues qu'enseigner est un métier qui s'apprend et que la formation des enseignants doit garantir la maîtrise des savoirs enseignés et des compétences permettant de les enseigner. Dès lors, l'enjeu est aujourd'hui d'articuler la formation à l'université et la formation en milieu scolaire. À cet égard, plusieurs points de votre proposition de loi nous ont alertés.

Je relève tout d'abord, à la suite de mes collègues, l'ambiguïté du mot « notamment », qui laisse supposer que d'autres voies sont possibles. Cela nous inquiète eu égard au service public d'éducation, malgré vos tentatives de clarification dans votre propos liminaire. Par ailleurs, nous craignons sinon une disparition programmée des IUFM, du moins un affaiblissement de leur rôle, déjà entamé par une intégration mal préparée et inégale selon les sites. À la suite des remarques de la CDIUFM et de l'arrêt du Conseil d'État, vous êtes revenu sur la rédaction initiale par voie d'amendement. Si je m'en félicite, je reste vigilante car la rédaction définitive du texte peut nous réserver d'autres surprises d'ici au 8 février.

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