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Intervention de Jean Launay

Réunion du 31 janvier 2012 à 15h00
Débat sur les performances des politiques sociales en europe

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Launay :

La comparaison de notre situation avec celle des autres pays européens permet de mesurer notre fragilité structurelle, notamment en ce qui concerne le taux d'emploi des jeunes et des seniors. Je commence donc par constater que les conclusions de ce rapport – dont je salue au passage les auteurs – n'ont malheureusement pas été mises en oeuvre par les lois de finances votées au cours de cette législature ; ainsi, les crédits de la mission « Travail et emploi » vont, cette année, diminuer de 12 % par rapport à 2011.

La comparaison avec l'Allemagne est très utilisée en ce moment, on le sait. L'enveloppe globale affectée aux politiques de l'emploi est presque identique, si l'on se réfère au tableau Eurostat de la page 177 du rapport : 2,55 % du PIB en Allemagne, 2,4 % en France.

Les montants sont donc à peu près semblables, mais il n'en demeure pas moins que le nombre de personnes concernées est moindre en Allemagne, si l'on se rapporte à la différence des taux de chômage dans les deux pays. En valeur relative, il me semble donc que l'on peut dire que l'Allemagne consacre plus de moyens que la France à la politique de l'emploi, mais aussi qu'elle obtient de meilleurs résultats.

Sur les emplois aidés, j'approuve également les recommandations formulées par les rapporteurs. Il est nécessaire de mettre un terme à l'instabilité juridique et financière que l'on constate de manière récurrente depuis 2002. Les politiques d'accompagnement stables et bien identifiées permettent plus facilement, je crois, un retour durable à l'emploi.

Nombre de parlementaires sont aussi élus locaux, notamment maires ; nous sommes donc nombreux à utiliser ces dispositifs, et je dois dire qu'il est souvent difficile de s'y retrouver. Et la complexité des acronymes divers n'est rien au regard de celle des modalités de mise en oeuvre des différents contrats !

Enfin, sur les politiques familiales, j'ai relevé dans le rapport un point qui me semble essentiel : 3,7 % du PIB de notre pays est consacré à la politique familiale, ce qui nous place au premier rang des pays européens en ce domaine. C'est une bonne chose : notre forte natalité est un atout qui nous éclaire au milieu de nos faiblesses.

Pour autant, je crois qu'il ne faut pas baisser la garde en ce qui concerne les moyens des organismes financeurs, comme la CAF. Je pose donc à nouveau la question de la prise en charge des enfants de moins de trois ans : la politique de la petite enfance comporte en ce domaine des lacunes. Il faut donc nous interroger sur les moyens donnés aux collectivités, et notamment aux intercommunalités, pour pérenniser les solutions pratiques souvent mises en place localement dans ce domaine.

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