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Intervention de Philippe Folliot

Réunion du 31 janvier 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Rachat de madrange

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Monsieur le ministre du travail, de l'emploi et de la santé, je veux vous parler d'une personnalité aussi discrète que redoutable en affaires. Elle rachète des entreprises à tour de bras pour constituer un véritable empire dans l'agroalimentaire et, aujourd'hui, contrôler les plus grandes marques françaises dans le difficile et concurrentiel secteur de la conserverie-charcuterie-salaison. William Saurin, Garbit, Paul Prédault, Petitjean et bien d'autres, c'est elle ! Son dernier coup d'éclat est le rachat d'un de ses plus gros concurrents, le groupe Madrange qui vient, lui aussi, de tomber dans son escarcelle.

Cette concentration, qui vise à la création d'un champion national pour contrer les géants américains et allemands qui s'attaquent à notre marché n'est pas un mal en soi. Mais à quel prix ?

Dans le Tarn, nous connaissons les méthodes et conséquences des choix industriels de Mme Monique Piffault. Quelques années après le rachat des salaisons Henri Antoine à Lacaune, ce sont 80 emplois qui ont été supprimés au coeur d'une zone de revitalisation rurale, sans compter la dizaine de licenciements en cours dans une autre entité de son groupe en Montagne Noire, à Candoubre, dans le village voisin de Murat-sur-Vèbre. Aujourd'hui, ce sont cinquante-six emplois d'une filiale de Madrange, la Maison du jambon, qui sont menacés à Albi et à la Trivalle.

Monsieur le ministre, l'État est indirectement au capital de la Financière Turenne-Lafayette, société holding du groupe Piffault via la Caisse des dépôts et consignations qui contrôle 18 %. Pouvez-vous nous dire précisément quel a été le rôle du CIRI lors du rachat du groupe Madrange par Mme Piffault ?

Par ailleurs, pouvez-vous nous expliquer pourquoi ce rachat a été effectué par une société créée ad hoc et non par le groupe Turenne-Lafayette ? Quelles conséquences cela aura-t-il sur le PSE proposé aux salariés de la Maison du Jambon en cours de négociation a minima, si l'on en juge selon les dernières propositions de la direction ? (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)

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