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Intervention de Annick Lepetit

Réunion du 25 janvier 2012 à 16h30
Commission d'enquête relative aux modalités, au financement et à l'impact sur l'environnement du projet de rénovation du réseau express régional d'Île-de-france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnick Lepetit :

La majorité des questions qui vous ont été posées devraient plutôt l'être au Gouvernement, puisqu'elles concernent la RATP et la SNCF, toutes deux entreprises publiques d'État. Cependant, l'objectif de la nouvelle génération de contrats est de renforcer les exigences vis-à-vis de ces entreprises, compte tenu des sommes mises en jeu par le STIF, donc par les collectivités locales.

Beaucoup d'usagers nous apportent leur témoignage sur le fonctionnement des lignes A et surtout B du RER. Que pensez-vous, à cet égard, de l'idée de confier la gestion de ces deux lignes à un opérateur unique ? Le STIF peut-il négocier en ce sens avec la RATP et la SNCF, dans le cadre des contrats ? Je sais, pour siéger au conseil d'administration du STIF depuis 2008, que ce dernier est très attaché à l'information des voyageurs ; nous ne manquons d'ailleurs jamais de le rappeler aux présidents de la RATP et de la SNCF, d'autant que les comités de ligne, de création récente, ne sont peut-être pas assez influents pour obtenir toutes les informations sur ce sujet.

Par ailleurs, le rapport de la Cour des comptes évoque les coûts, dont les montants augmentent souvent entre le devis et la facture : celui des nouvelles rames du RER A, annoncé à 10 millions d'euros, s'est ainsi établi à 15 millions. Pour le prolongement d'Eole, les coûts initiaux, déjà considérables, ont été revus à la hausse avant même le début des travaux.

Quant à la ligne 13 du métro, la RATP n'a fait savoir qu'au bout de six ans, par un communiqué de presse, qu'elle attendait toujours, de la part de l'entreprise concernée, l'installation du nouveau matériel roulant. Alors que le comité de suivi de cette ligne se réunit souvent, à aucun moment la RATP ne nous avait fait part de ce problème. Quelle peut être l'influence du STIF pour endiguer de telles dérives, dans la mesure où, depuis la décentralisation, plus aucun élu local ne siège au conseil d'administration de la RATP et de la SNCF ? Si le suivi des commandes passées par ces deux entreprises nous échappe, la facture, elle, ne nous échappe pas !

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