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Intervention de Véronique Descacq

Réunion du 1er juin 2011 à 16h00
Mission d'information sur la compétitivité de l'économie française et le financement de la protection sociale

Véronique Descacq, secrétaire nationale en charge des dossiers de la politique de protection sociale et de la politique économique de la CFDT :

On observe un décalage certain entre la fiscalité du travail et celle du capital. Nous souhaitons que la seconde ne soit pas plus favorable que la première. À cet égard, nous préconisons la suppression des prélèvements libératoires sur les placements financiers.

Nous rejoignons globalement les observations du rapport Cotis sur le partage de la valeur ajoutée entre le capital et le travail. S'il n'y a pas de déformation considérable dans cette répartition, se pose, à l'intérieur même du salariat, la question de la rémunération des dirigeants, mais aussi celle des métiers de la finance, où on a l'impression qu'une extrême minorité des salariés – 0,01 % d'entre eux – profite de sa situation pour déformer à son avantage le partage de la valeur ajoutée des entreprises. Cet état de fait n'est plus tolérable pour des raisons économiques – on a vu sa part dans la crise financière –, mais aussi de cohésion sociale, dans le pays comme à l'intérieur des entreprises. Elle est malsaine et participe au sentiment d'exaspération et de déclassement des couches moyennes.

Le partage de la valeur ajoutée doit être réalisé en fonction de toute la chaîne de production, de l'entreprise maison mère au fournisseur, en passant par les sous-traitants et l'ensemble des parties prenantes. La question du partage de la valeur ajoutée se pose aussi dans l'entreprise au travers des négociations salariales, qui doivent être plus dynamiques. Enfin, elle se pose pour l'État dans le cadre de la politique fiscale globale, qui devrait être plus progressive.

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