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Intervention de Daniel Goldberg

Réunion du 25 janvier 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique de sécurité

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

Ma question s'adresse à M. le ministre de l'intérieur.

Le besoin de sécurité est essentiel pour tous les citoyens de notre pays, et Nicolas Sarkozy en avait fait un de ses marqueurs. À la fin de son mandat, force est de constater que votre méthode, vos choix d'organisation des forces de l'ordre, la relation de défiance que vous avez entretenue entre la police et la population, tout cela amène à un constat amer, celui de votre échec en ce domaine.

Ce matin encore, une banque a été attaquée à La Courneuve. La Seine-Saint-Denis a connu plusieurs morts violentes liées à la circulation des armes et, s'il est combattu, le trafic de stupéfiants n'est pas endigué.

Un chiffre résume votre action : 13 338, soit le nombre de postes supprimés depuis 2007, une réalité qui rend encore plus difficile l'action des policiers et gendarmes sur le terrain.

Ce dont nous avons besoin, ce sont des policiers de proximité, plus nombreux, mieux formés, qui connaissent les habitants et le terrain où ils agissent ; ce sont des commissariats modernes, pour une action plus efficace et un accueil digne du public.

Nous pouvons certes discuter sur des chiffres, mais je vous parlerai, moi, de ce que ressentent des habitants souvent démunis face à la violence subie, mais aussi parfois désemparés au vu de certaines interventions musclées, non proportionnées à la situation.

Récemment, à Aulnay-sous-Bois, il s'en est fallu de peu que la mèche ne s'allume à nouveau et que la situation ne dégénère. Sans le rôle d'apaisement joué par les élus locaux et les médiateurs de la ville, en lien étroit avec le commissariat local, nous aurions pu être confrontés à une nouvelle explosion de violence.

En utilisant parfois de manière inadaptée les brigades anticriminalité, vous n'avez jamais su renouer avec la population une relation de confiance pourtant essentielle. Aussi, monsieur le ministre, quand accepterez-vous enfin de prendre la mesure de vos échecs et de changer la méthode qui tient lieu de doctrine depuis 2002 ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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