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Intervention de Catherine Lemorton

Réunion du 23 novembre 2011 à 15h00
Renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé — Article 30 bis, amendement 24

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton :

…et qui évalue l'intérêt, le progrès thérapeutique que permet un produit, vient de dégrader l'amélioration du service médical rendu par les anti-Alzheimer. L'ASMR a été jugée « faible » à deux voix près. Il s'agissait de ne pas tomber à « insuffisant », ce qui aurait généré automatiquement le déremboursement.

Or, aujourd'hui, que se passe-t-il ? La commission dite de la transparence a fait son travail correctement. Les médicaments anti-Alzheimer ne sont prescrits, par définition, que pour les gens malheureusement atteints par la maladie d'Alzheimer. Or cette pathologie est remboursée à 100 % car elle est reconnue comme affection de longue durée. C'est là que nous intervenons : si le politique ne prend pas des mesures visant à faire baisser drastiquement les prix, l'industrie pharmaceutique peut dormir sur ses deux oreilles. Les médicaments seront toujours remboursés à 100 % et au même prix, quand bien même on aurait dégradé l'ASMR. J'attends donc de votre part une réponse claire et précise sur ce point.

Mais je prendrai un second exemple de situation dans laquelle vous vous êtes assis – comme très souvent, d'ailleurs – sur l'avis de la commission de la transparence. En octobre 2009, en pleine pandémie de H1N1, cette commission a déclaré que l'oseltamivir, autrement appelé Tamiflu, n'amenait aucune amélioration sur la co-morbidité et la co-mortalité dans le cas des grippes. Eh bien, Mme Bachelot, prédécesseur de M. Bertrand, a pris la décision d'en faire prescrire par les généralistes à toute personne qui éternuait dans la rue, quinze jours avant d'admettre que sa campagne de vaccination avait échoué.

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