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Intervention de Nicolas Dhuicq

Réunion du 8 juin 2009 à 21h30
Loi de programmation militaire pour les années 2009 à 2014 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

Monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, c'est pour moi un grand honneur de disposer de quelques minutes pour m'exprimer sur un sujet fondamental : la défense nationale.

C'est l'honneur de la France que de se souvenir de ses aînés, et l'émotion m'étreint quand je prends ici la parole, quelques jours après les commémorations du 6 juin 1940, en pensant à ces jeunes gens de toutes les nations, qui sont venus mourir sur nos plages – n'oublions pas celles de Provence – pour notre liberté.

Permettez-moi encore de vous rappeler que les aigles qui ornent cette tribune, et auxquels la République a ajouté des crêtes, nous font nous souvenir que nous commémorerons en juillet prochain le bicentenaire de la bataille de Wagram, qui vit les armées de la France remporter une grande victoire. Je souhaite, monsieur le ministre, que nous ne reproduisions pas le péché commis lors de la commémoration de la bataille d'Austerlitz, et que cette date soit dignement fêtée cette année.

Je traiterai du projet de loi de programmation militaire en évoquant les différentes armes.

Notre armée de l'air – charité bien ordonnée commence par soi-même – fête ses soixante-quinze ans et court effectivement un risque. Elle assure la défense aérienne du territoire et elle ne doit pas devenir un simple supplétif de corps expéditionnaire. Lorsque nos pilotes sont en opérations extérieures, nos pilotes ne s'entraînent pas et ne passent pas de qualifications. Par ailleurs notre armée de l'air aura un problème de maintien de compétences opérationnelles pour les boomers des ravitailleurs en vol.

Je n'évoquerai pas l'A400M, dont Jean-Claude Viollet a bien dit qu'il était le point d'orgue de notre volonté européenne.

Notre pays a souvent oublié la nécessité de disposer d'une flotte. Pour maintenir nos compétences industrielles et navales, pour faire vivre nos chantiers, pour projeter nos forces et pour donner au chef de l'État les moyens nécessaires de « gesticulations » militaires et politiques, il me semble nécessaire de construire un deuxième porte-avions. Disant cela, je fais mien le souhait exprimé il y a quelques instants par mon camarade du « Chêne », gaulliste du renouveau, Serge Grouard.

En ce qui concerne l'armée de terre, je voudrais dire un mot particulier à propos d'un grand militaire auquel nous devons la nécessaire mutualisation des services, des parcs et des matériels. Dans un geste chevaleresque, le général Bruno Cuche a donné sa démission il y a quelques mois, après une tragédie. Je crois qu'il a su porter au plus haut degré les mots d'honneurs et de dévouement.

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