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Intervention de Philippe Folliot

Réunion du 28 janvier 2009 à 15h00
Autorisation de prolongation de cinq interventions des forces armées à l'étranger — Débat et votes sur une déclaration du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Les OPEX dans lesquelles nous sommes engagés aujourd'hui ont une vraie raison d'être, d'autant qu'elles sont menées dans un cadre international, le plus souvent sous l'égide de l'ONU.

Néanmoins, les conditions changent, les données aussi, et il est utile d'examiner en détail l'opportunité des choix qui ont été faits et l'opportunité de les poursuivre. C'est d'autant plus nécessaire que ces OPEX envoient, en moyenne, chaque année, 12 000 hommes sur des terrains éloignés et difficiles. Nous avons déjà débattu et voté au sujet de l'Afghanistan ; c'est maintenant au tour des quatre autres grands théâtres d'opérations extérieures.

Je n'en aborderai ici que trois : Liban, Côte d'Ivoire et Tchad-République centrafricaine, laissant à mon collègue Francis Hillmeyer le soin d'intervenir sur le Kosovo.

Trois grands aspects doivent guider notre réflexion sur l'opportunité de maintenir, renforcer, prolonger ou arrêter l'envoi de nos troupes sur ces théâtres extérieurs.

Le premier est l'aspect financier. C'est un combat profondément centriste que celui de défendre la rigueur et la gestion de notre déficit public le plus strictement possible, et je sais, monsieur le ministre de la défense, que vous y êtes très attaché.

C'est un combat de longue haleine, émaillé de victoires et que la révision générale des politiques publiques a matérialisé en intégrant la réforme en profondeur de l'État français dans un objectif global d'économies. Or le coût des OPEX se caractérise par une croissance inquiétante et n'augure rien de bon pour l'avenir. Ainsi, alors que le surcoût de ces opérations ne dépassait pas 25 millions d'euros au milieu des années soixante-dix, on annonce, pour 2009, qu'il avoisinera près d'un milliard d'euros.

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