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Intervention de Valérie Pecresse

Réunion du 14 novembre 2011 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2012 — Engagements financiers de l'État

Valérie Pecresse, ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l'état, porte-parole du Gouvernement :

Notre détermination à réduire le déficit public et à désendetter la France est totale, comme nous avons eu l'occasion de le démontrer une fois de plus la semaine dernière. Mais les faits sont les faits : la charge de la dette, aussi importante soit-elle, n'est pas la première de nos charges.

Je le dis très clairement, mesdames et messieurs les députés : le Gouvernement continuera à agir pour réduire le poids de la dette. Pour assurer la gestion quotidienne de sa trésorerie et de ses opérations de financements, notre pays peut compter sur des services extrêmement performants. Je pense en particulier à l'Agence France Trésor, dont je tiens à saluer devant la représentation nationale le travail tout à fait remarquable.

Mais, vous le savez, la clé, pour que notre pays continue à bénéficier de taux d'intérêt extrêmement bas, c'est la crédibilité. Et cette crédibilité économique, elle passe par le désendettement, elle passe par le respect de nos engagements de réduction des déficits, selon un calendrier très précis : 5,7 % en 2011, 4,5 % en 2012, puis 3 % en 2013, avec, à l'horizon, le retour à l'équilibre budgétaire en 2016.

Les mesures annoncées lundi dernier par le Premier ministre ont conforté cette crédibilité, en traçant avec précision notre chemin de désendettement sur six ans. Pour mettre fin à des décennies de facilité budgétaire et tirer un trait sur les déficits, il faut en effet de la constance dans l'effort : notre effort de redressement jusqu'en 2016 représente ainsi 115 milliards d'euros, dont 51 milliards sur 2011-2012. Et notre stratégie, vous le savez, repose sur deux tiers d'économies en dépenses. C'est là que se trouve le clivage avec les propositions de l'opposition.

C'est ce calendrier et cette stratégie qui nous permettent aujourd'hui de réduire nos déficits sans peser sur une croissance encore fragile. Notre chemin de désendettement est bien balisé, il passe par un effort structurel sur les dépenses, et c'est, je tiens à le redire, le seul chemin crédible de retour à l'équilibre.

Quiconque s'aventurerait sur une autre voie ne tarderait pas à se voir immédiatement rappeler à la réalité ; la France perdrait alors la confiance de tous ses partenaires, et la charge de la dette ne tarderait pas à devenir réellement le premier poste de dépense de notre pays. Ce Gouvernement ne l'acceptera pas. C'est pour cette raison, mesdames et messieurs les députés, que nous respecterons nos engagements, quoi qu'il arrive. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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