Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Laurent Hénart

Réunion du 4 novembre 2011 à 10h00
Projet de loi de finances pour 2012 — Travail et emploi

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Hénart :

Je pense en effet qu'il faudra faire preuve de rigueur dans les dépenses publiques non seulement en 2012 mais tout au long de la prochaine législature. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

Je veux faire trois propositions, qui s'appuient sur trois idées fortes.

Au-delà de nos clivages politiques, nous devons prendre conscience que, lorsque les moyens sont comptés et que le chômage de longue durée s'installe, quelques mois deviennent une éternité pour un demandeur d'emploi. J'ai été au chômage pendant près d'un an et, durant cette période, j'avoue ne pas avoir senti que j'avais pu devenir rapidement moins opérationnel pour le travail ou moins qualifié pour exercer un emploi. Je l'ai saisi lorsque j'ai eu la chance d'en retrouver un. Dans le cadre de ce budget contraint, il faut que nous traitions davantage du pilotage des moyens et de leur animation sur le terrain.

Une première priorité concerne le pilotage du système. Chers collègues de la majorité, je vous rappelle qu'en défendant les maisons de l'emploi, nous défendons notre bilan ; nous défendons le plan de cohésion sociale et des éléments de politique de l'emploi que nous avons développés et mis en oeuvre depuis 2004. Ces éléments avaient permis, avant la crise, de faire reculer le chômage de près de trois points. Évidemment les maisons de l'emploi sont perfectibles et cette procédure est itérative. Autrement dit, il faut que l'État se donne les moyens d'en faire ce qu'elles doivent être : le pilote unique sur le terrain des politiques de l'État et des initiatives des collectivités locales. Il est prioritaire de s'orienter vers une fusion avec les plans locaux pour l'insertion, comme l'a suggéré Mme Dalloz, et, pourquoi pas, avec les missions locales – mais d'autres initiatives doivent être prises. Il faut donc que l'État maintienne des moyens suffisants pour permettre aux maisons de l'emploi intégrées et à celles qui le veulent d'être animées et fortes. Je ne reviens pas sur le montant de 15 millions d'euros qui fait l'objet d'un consensus, mais je veux insister sur le fait qu'à côté de Pôle emploi, dans un contexte où les chômeurs sont de plus en plus nombreux, les maisons de l'emploi sont les bienvenues, pendant encore quelques années, pour renforcer le travail d'accompagnement.

Une seconde priorité est précisément relative à l'accompagnement des demandeurs d'emploi. Le contrat unique d'insertion, voulu à l'époque du plan de cohésion sociale et mis en oeuvre en même temps que le RSA, a pour objectif de personnaliser le parcours de chaque demandeur d'emploi. De ce point de vue, je trouve étrange que l'on conteste le coût des établissements publics d'insertion de la défense.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion