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Intervention de Laurent Wauquiez

Réunion du 2 novembre 2011 à 9h30
Cessation de mandat et remplacement d'un député — Recherche et enseignement supérieur

Laurent Wauquiez, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Cela se traduit par quelques priorités simples.

Nous allons d'abord nous occuper des familles des classes moyennes – j'y reviendrai, car c'est l'une de nos priorités politiques fondamentales – en revoyant progressivement notre système de bourses pour mieux prendre en compte la situation de ces familles, notamment celles des classes moyennes modestes.

Ensuite, nous allons poursuivre l'accompagnement de l'autonomie des universités et aider à bâtir les campus de demain.

Enfin, nous allons poursuivre l'investissement dans la recherche afin de hisser notre recherche au plus haut niveau de compétition mondiale dans un certain nombre de domaines clés. La France a, dans ses chercheurs et dans la qualité de ses équipes de recherche, un atout majeur. L'objectif de nos investissements d'avenir, un peu partout en France, consiste à les aider par le biais d'équipements, de laboratoires d'excellence, à revenir au premier plan de la concurrence mondiale dans les domaines où, ces dernières années, l'investissement avait par trop manqué.

Permettez-moi maintenant de revenir sur les interventions des différents orateurs.

Monsieur Gorges, OSEO n'a plus le statut d'opérateur. Mais le détail des financements est bien apporté dans le « bleu », dans le programme « Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle ». C'est tout à fait normal, compte tenu de l'importance d'OSEO en matière d'innovation.

De ce point de vue – cela me permettra de répondre à plusieurs d'entre vous –, je ne crois pas à la possibilité de développer la recherche sans un appui industriel. La vieille vision du laboratoire de recherche déconnecté de la réalité du monde industriel ne tient pas. Nous avons besoin de faire fonctionner les deux ensemble. D'ailleurs, la recherche fondamentale y gagne. Très récemment encore, M. Jules Hoffmann, prix Nobel, a incarné la capacité d'avoir une recherche fondamentale de plus haut niveau et une déclinaison industrielle. Il est notamment le fondateur d'une start-up.

Concernant les deux sujets sur lesquels vous avez particulièrement insisté, monsieur Gorges, j'ai trouvé très intéressante votre suggestion relative au rescrit. Il n'est pas évident que nous puissions y associer OSEO, car cela pose des questions d'ordre juridique. Néanmoins, l'idée de donner une plus-value aux entreprises qui recourent à cette procédure me semble une piste intéressante.

Nous devrons faire le point sur le crédit d'impôt recherche en 2013. Cet outil a besoin de stabilité, plusieurs d'entre vous l'ont rappelé, y compris M. Claeys – et je l'en remercie. Le crédit d'impôt recherche est un outil efficace et utile. Pour autant, comme tout outil, il est perfectible ; il a seulement besoin d'un minimum de stabilité dans le temps.

S'agissant du statut de la jeune entreprise innovante, le seul objectif est de mieux cibler les premières années de vie de l'entreprise. Je rappelle que la recherche, dans les jeunes entreprises innovantes, est financée à plus des trois quarts par des fonds publics. Il s'agit donc d'un soutien fort de l'État dans ces domaines.

Monsieur Claeys, je vous remercie d'abord de vos propos : se référer à la sagesse de l'Assemblée est toujours pour moi une formulation positive.

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