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Intervention de Françoise Guégot

Réunion du 2 novembre 2011 à 9h30
Cessation de mandat et remplacement d'un député — Recherche et enseignement supérieur

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Guégot :

Monsieur le président, monsieur le ministre, messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, ayant été, en juillet 2007, porte-parole du groupe UMP pour la réforme sur l'autonomie et la responsabilité des universités, je me souviens de tous nos débats. Sur la gauche de cet hémicycle, on nous avait prédit la catastrophe, un avenir noir pour nos universités et leurs enseignants chercheurs. Et pourtant...

Oui : et pourtant, plus de quatre ans après, cette réforme s'avère être une entière réussite. Tous les acteurs de l'université sont unanimes : il y aura un avant la loi LRU et un après la loi LRU.

Cette réforme est une réussite parce que toute la communauté universitaire a compris son enjeu. Chacun à sa manière s'y est investi. Mais le plus important est que nous avons donné à chaque université la capacité de définir librement sa propre stratégie d'enseignement et de recherche. Et nous lui avons permis de la mettre en oeuvre en assurant aussi bien son ouverture à tous les jeunes que son exigence intellectuelle.

Si ce principe d'autonomie et de responsabilité était indispensable, il n'était pas suffisant. C'est pour cette raison que le Président de la République et le Gouvernement sont allés encore plus loin. Grâce à un effort budgétaire inégalé depuis des décennies, le budget de l'université a augmenté en moyenne de 22 % par an depuis 2007, soit 9 milliards d'euros en cinq ans.

À cet effort exceptionnel sont venus s'ajouter un plan Campus de 5 milliards ainsi qu'une partie des investissements d'avenir, pour 22 milliards. Qui, aujourd'hui, peut contester ces éléments ? Qui, aujourd'hui, peut désapprouver le travail réalisé ? Personne !

La transformation de notre système universitaire est en marche parce qu'elle s'est appuyée sur deux piliers indispensables.

Le premier : rendre nos universités plus lisibles et plus puissantes en valorisant l'excellence scientifique, en donnant à ses enseignants et ses chercheurs les moyens de leurs ambitions, en créant des campus capables de se comparer aux plus grands pôles internationaux.

Le second : former nos étudiants aux exigences des métiers de demain, en leur fournissant un accompagnement personnalisé, en leur offrant des conditions de travail plus appropriées, et en donnant, enfin, comme nouvelle mission à l'université leur insertion professionnelle.

Je voudrais revenir sur les investissements d'avenir et leur mise en oeuvre concrète, Pour beaucoup de nos concitoyens, il est difficile de mesurer l'enjeu que traduit cet effort sur les dépenses de l'État.

Pourtant, ce sont des projets bien réels. En effet, 800 projets ont été déposés, ce qui est le symbole de l'enthousiasme des chercheurs. Ont été retenus 219 projets. Et 11 milliards d'euros sont déjà engagés.

Ces projets vont, sans conteste, changer le quotidien des chercheurs, des étudiants, mais aussi des entreprises et, plus largement, des citoyens. Ils se déclinent dans plus d'une centaine de villes, choisis par un jury international et indépendant. Ils ont, pour la plupart, de nombreux partenaires, des laboratoires de recherche, des entreprises, ou encore des hôpitaux. Ils couvrent de nombreux domaines : biologie, biochimie, neurosciences ou nouvelles technologies, par exemple.

Ils représentent avant tout l'incroyable potentiel qui est entre les mains de nos chercheurs. Grâce à leurs travaux de recherche, la technologie avance, les entreprises s'associent et tous ensemble contribuent à l'innovation. Car l'innovation, c'est bien la déclinaison concrète des résultats de recherche, pour améliorer la vie de chacun de nous, par exemple au travers de nouveaux vaccins ou de nouveaux moyens énergétiques.

C'est donc bien par l'innovation que nous relancerons notre économie. C'est grâce à elle que nos PME seront compétitives. C'est par elle que nous créerons les emplois de demain.

Monsieur le ministre, si cette première phase des investissements d'avenir est bien engagée, il semble que la mise en oeuvre concrète des conventionnements reste assez complexe. Pourriez-vous nous éclairer sur ce point et sur le calendrier prévu pour les versements de cette première vague de projets ?

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