Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de général Bertrand Ract-Madoux

Réunion du 19 octobre 2011 à 10h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

général Bertrand Ract-Madoux :

Le Livre blanc a souligné la nécessité d'effectuer un effort particulier en direction des forces terrestres. Force est de constater que, quatre ans après, cet effort a été lissé. L'équipement de l'armée de terre ne représente que 20 % de l'effort total des armées, alors qu'elle représente 50 % des effectifs et 80 % du personnel déployé en opérations extérieures. Si cette tendance se confirme, cela pourrait signifier que la France renonce à une partie de son ambition pour l'armée de terre. Il faut donc que son budget conserve la place qui lui revient raisonnablement.

D'importants choix devront être faits en 2012-2013 pour les équipements. Nos blindés de 20 tonnes, qui sont utilisés quotidiennement en opérations, devront par exemple être remplacés.

On constate avec la programmation budgétaire triennale (PBT) une encoche de 3,6 milliards d'euros de crédits budgétaires sur la mission défense compensée en partie par le décalage et la réévaluation des recettes exceptionnelles à hauteur de 2,3 milliards d'euros : il faudrait donc rattraper ce retard pour revenir sur la trajectoire au-delà de 2013 !

Pour répondre à Mme Alliot-Marie, je dirais que nous avons le souci constant d'accompagner nos camarades qui rejoignent le monde civil. Le processus de reconversion est aujourd'hui largement interarmées – et m'échappe donc un peu – et je crois que nous faisons le maximum. Nous travaillons au quotidien pour que ceux qui rejoignent le monde civil le fassent dans les meilleures conditions.

Le niveau de recrutement dans les écoles de formation initiale n'a cessé d'augmenter. Vers 30-35 ans, nos officiers reçoivent une formation complémentaire, indispensable pour qu'ils acquièrent les compétences nécessaires à l'exercice de responsabilités en état-major national, mais aussi international – nous avons actuellement 250 officiers à l'OTAN. À l'école de formation de Fontenay-le-Comte, les effectifs formés restent cependant limités.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion