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Intervention de Nicolas Dupont-Aignan

Réunion du 27 septembre 2011 à 15h00
Renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé — Crise de l'euro

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Ma question s'adresse à M. le Premier ministre.

Je vous ai entendu. Vous vous dites préoccupé par la dette de la France, mais votre gouvernement a décidé de verser 15 milliards d'euros supplémentaires en pure perte dans le puits sans fond de la Grèce (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP), 15 milliards qui s'ajoutent à 45 milliards pour des plans de sauvetage sans issue.

Au même moment, pour payer cette folie, vous imposez aux Français un plan de rigueur et 12 milliards d'euros d'impôts supplémentaires, vous supprimez des policiers dans nos commissariats, des enseignants dans nos écoles et des infirmières dans nos hôpitaux. C'est incompréhensible pour nos concitoyens !

Ne me dites pas que vous allez sauver la Grèce, dont tous les économistes s'accordent aujourd'hui à dire qu'elle est en faillite et qu'elle ne pourra pas rembourser ses dettes. Pour retrouver sa compétitivité, la Grèce devra sortir de l'euro ! Ne me dites pas non plus que vous sauvez l'Europe. Ce sera le sens du débat de 2012 : doit-on sauver l'Europe en sauvant l'euro ? Mais les pays d'Europe qui s'en sortent et atteignent cette année 4 % de croissance, comme la Suède ou la Pologne, ne font pas partie de la zone euro.

Au contraire, les pays de la zone euro sont asphyxiés par cette monnaie trop chère, tout simplement parce qu'il est absurde d'avoir plaqué une monnaie unique sur des économies à la productivité différente. Philippe Seguin avait prédit, il y a bien longtemps, que cette politique de l'euro nous mènerait au désastre économique et social, à ce « Munich social » que vous êtes en train de mettre en oeuvre. Car la réalité est là : un million d'emplois industriels en moins et un déficit extérieur colossal.

Ma question est donc simple : quand comprendrez-vous que, pour redonner au peuple français des emplois et de la dignité, il faut protéger notre industrie, retrouver notre liberté monétaire et contrôler nos banques ? (Applaudissements sur quelques bancs.)

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