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Intervention de Philippe Folliot

Réunion du 6 octobre 2011 à 9h30
Hydrocarbures non conventionnels — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Nous devons connaître les ressources énergétiques de notre territoire. Nous vivons dans un monde globalisé : une bonne partie de nos énergies provient de l'étranger. Nous avons peut-être des ressources d'énergie potentielles dans notre sous-sol ; les connaître apparaît essentiel.

Il est aussi de notre devoir de nous atteler à la question de l'accès aux sources d'énergie en ce début de XXIe siècle. Depuis trois ans, la France s'est positionnée clairement en faveur du développement durable avec des objectifs précis que l'on retrouve notamment dans le volet climat-énergie des lois Grenelle I et II. Notre pays est depuis longtemps à l'avant-garde de la lutte contre le réchauffement climatique : il a mis en place un parc hydroélectrique depuis le début du XXe siècle et développé une énergie nucléaire qui rejette peu de CO2 – je ne m'étendrai pas davantage sur ce point. Bien sûr, cela n'est pas suffisant. Conscients de la perspective de l'épuisement des ressources en hydrocarbures, nous avons pris une place active au sein du protocole de Kyoto puis du paquet climat-énergie adopté avec nos partenaires européens.

Les centristes soutiennent cette voie. Notre objectif doit être l'extension du « mix » énergétique.

Il s'agit de donner une nouvelle impulsion au développement des biocarburants de nouvelle génération. La filière française de biocarburants est une source renouvelable et durable de carburant. Notre engagement est entier, car nous sommes convaincus qu'il faut soutenir cette filière dans une stratégie de bouquet énergétique alternatif aux énergies fossiles et de lutte contre le réchauffement climatique.

Il en va de même pour les énergies marines, enjeu essentiel, qu'il s'agisse de l'énergie des vagues, l'énergie thermique des océans, les hydroliennes, l'exploitation à terme des biocarburants marins. Notre domaine maritime recèle des potentialités exceptionnelles, à l'aune des espaces qu'il recouvre – c'est le deuxième au monde, ne l'oublions pas.

Pensons encore aux potentialités de la méthanisation, énergie renouvelable qui peut être utilisée sous différentes formes.

N'oublions pas non plus le potentiel de l'hydro-électricité et intégrons-les à l'énergie dite de base – c'est une idée que nous avons défendue lors de l'examen du projet de loi NOME, l'an passé.

Au-delà, nous estimons que le principe de précaution ne doit pas faire de notre société une société figée et apeurée. Malheureusement, tout cet imbroglio autour du gaz du schiste tient certes à un manque de transparence de la part des industriels et à la légèreté de notre code minier, mais aussi parfois au manque de courage de nombre de responsables politiques, qui sont allés au-devant de peurs suscitées par quelques personnes assez intéressées.

In fine, nous devons nous demander quelle société nous voulons. Pouvons-nous refuser la connaissance, indispensable, de nos ressources alors que personne ne peut dire quelle sera la situation du monde en général et notre pays en particulier dans cinquante ans ? Non, car la meilleure des énergies sera celle que nous ne gaspillerons pas et que nous économiserons.

Le groupe Nouveau Centre est favorable au maintien en l'état de la loi 13 juillet dernier. Gardons la porte ouverte à la recherche scientifique : sans expérimentation, nous continuerons à importer de l'énergie au prix fort. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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