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Intervention de Pascale Got

Réunion du 20 septembre 2011 à 14h00
Mission d'information relative à l'analyse des causes des accidents de la circulation et à la prévention routière

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascale Got :

Je vous ai fait trois propositions qui ne sont pas à prendre en bloc. Elles peuvent se combiner ou être exploitées séparément.

Selon moi, le risque d'inacceptabilité sociale est plus grand s'agissant de la poursuite d'un renforcement du système de contrôle et de sanction que des deux autres méthodes que je vous ai proposées.

Aux États-Unis, quand Reagan a transféré du niveau fédéral à celui des États le choix des limites de vitesse sur autoroutes, certains d'entre eux ont opté pour des vitesses basses. Or, 60 ou 65 miles est une vitesse très inférieure aux vitesses autorisées en France, qui est un pays beaucoup plus petit.

Quand on s'habitue à conduire doucement, ce qui paraît anormal, c'est de rouler vite. Ma première 2 CV ne dépassait pas 75 kmh, ce qui n'empêchait pas de parcourir l'Europe. Il ne s'agit pas de ne plus utiliser la voiture, mais de l'utiliser avec une vitesse plus faible, plus calmement. J'ai fait moi-même l'essai d'aller à Toulouse puis à Montpellier et de revenir à Paris en roulant à 100 kmh sur les autoroutes, soit à une vitesse un peu plus élevée que celle des poids lourds – ce qui m'a permis, en outre, de consommer 1,5 litre de carburant en moins aux 100 km –, et j'ai vite retrouvé les habitudes qui étaient les miennes quand je conduisais aux Etats-Unis, où les vitesses limites sont inférieures à celles retenues en France et n'empêchent en aucune façon de se déplacer. On peut donc imaginer des limites de vitesse de 10 kmh plus basses. À mon avis, l'acceptabilité sociale d'une telle mesure est peut-être plus grande que celle qui consisterait à multiplier les radars fixes.

Selon moi, le radar fixe, qui a été l'instrument pédagogique des années 2002-2005, a atteint son efficacité maximale. La raison en est simple : les emplacements sont connus et signalés. Au mois de mai dernier, le ministre de l'intérieur a eu la velléité de faire passer deux mesures : ne plus les signaler par des panneaux et interdire les avertisseurs de radars. La première de ces mesures constituait une provocation inutile, dans la mesure où de nombreux systèmes permettent de repérer les radars. Bien sûr, on pourrait décider de multiplier ces radars et d'en faire passer le nombre à 3 000, 4 000 ou 6 000…

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