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Intervention de François Baroin

Réunion du 6 septembre 2011 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2011

François Baroin, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie :

Monsieur Emmanuelli, autant dire : « La démocratie, ça ne marche pas. » (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Au fond, la grande difficulté, après le 21 juillet, réside dans le fait qu'après le temps des décisions des chefs d'État et de gouvernement vient celui de la démocratie. Votre présence est précieuse et importante pour la qualité de nos débats. Faut-il rappeler que ces décisions ont été prises, non pas au nom de la droite, de la majorité ou même du Gouvernement, mais au nom de la France. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.) Il s'agit d'aider la Grèce – qui est du reste dirigée par un gouvernement dont vous partagez les idées –, mais aussi nos amis italiens et espagnols, qui sont également en difficulté. Tout cela doit vous intéresser, monsieur Emmanuelli. En disant que cela ne marche pas, vous vous faites le modeste porte-parole des marchés et des spéculateurs, ceux-là mêmes que vous pourfendez et dénoncez, sans jamais apporter de réponse ! (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC. – Protestations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

Par ailleurs, je veux souligner que les prêts accordés par le FESF aux États en difficulté constituent une opération financière sans effet sur le niveau de déficit public – là encore, il faut arrêter les mensonges : une addition de mensonges ne fera jamais une vérité. En revanche, il est vrai que la dette publique de la France sera augmentée au fur et à mesure des emprunts contractés par le FESF, à due proportion de la participation de la France au fonds. Cette dette est strictement comptable et n'a aucun impact sur la charge d'intérêt de la dette.

Aux côtés de la France, l'Allemagne entamera très prochainement sa procédure d'adoption des décisions du sommet du 21 juillet. L'engagement résolu des deux principaux contributeurs du Fonds européen de stabilité financière sera un signal fort pour l'ensemble de nos partenaires et pour les investisseurs. Il est donc souhaitable que l'adoption de ce texte se fasse sans délai.

Second point du projet de loi de finances rectificatives que je vous présente avec Valérie Pécresse : le respect de nos engagements en matière de réduction des déficits publics rend nécessaire un ensemble de mesures complémentaires. Le Gouvernement suit ainsi son chemin de responsabilité, de crédibilité, de sincérité et d'exigence. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Je sais que ni la responsabilité, ni la crédibilité, ni la sincérité ni, donc, l'exigence, ne font partie du dictionnaire de la rue de Solferino ; c'est indiscutable. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC. – Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

Il me semble important de rappeler que les effets de la crise sur l'activité ont été beaucoup plus limités en France que chez la plupart de nos principaux partenaires. La France a fait partie des tout premiers pays à être sortis de croissance est redevenue positive. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Plusieurs indicateurs macroéconomiques importants demeurent bien orientés. L'investissement est robuste – plus 0,9 % au deuxième trimestre 2011 – et celui des ménages connaît une forte accélération.

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