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Intervention de Sylvia Pinel

Réunion du 13 juillet 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Hausse des prix

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvia Pinel :

Ma question s'adresse à M. le Premier ministre.

Deux rapports récents montrent une hausse inquiétante des prix dans la grande distribution qui continue de réaliser des marges confortables sur le dos des agriculteurs, lesquels voient leurs revenus baisser et sont déjà trop nombreux à percevoir les minima sociaux.

Plus largement, cette inflation des prix, dont l'INSEE nous montre la progression depuis plusieurs mois, porte un coup d'arrêt au pouvoir d'achat des Français. Deux sur trois n'ont pas vu leur salaire augmenter depuis deux ans, et quatre sur dix depuis cinq ans. Et ce n'est pas sur une hausse du SMIC qu'ils pourront compter pour gagner plus puisque, hier, vous nous avez annoncé qu'il ne serait pas augmenté en août ! Alors que, depuis 2007, vous vous êtes contentés du minimum légal, voilà encore une occasion manquée, qui aurait donné un coup de pouce aux salariés quand, précisément, tout augmente : les produits de première nécessité qui ont connu jusqu'à 20 % de hausse depuis janvier, le prix des fournitures lors de la prochaine rentrée scolaire, puisque vous avez décidé de ne pas renouveler cette année l'accord passé avec la grande distribution qui permettait une stabilité des prix, le montant du loyer, dont l'indice de référence de prix signe sa plus forte hausse depuis deux ans, le prix du logement, les dépenses de santé à cause de déremboursements de médicaments et des franchises, sans compter la flambée des prix du carburant de l'électricité et du gaz.

Face à tout cela, votre gouvernement ne propose rien. C'est encore le budget des ménages les plus modestes et les plus défavorisés qui trinque. Tout augmente sans cesse, alors que l'inflation galope et que le pouvoir d'achat s'érode. Le salaire ne permet plus de vivre mais de survivre ! Si bien qu'en ce début de vacances, près de la moitié de nos concitoyens s'est résignée à ne pas partir, faute d'argent.

Monsieur le Premier ministre, ne pensez-vous pas qu'il est très urgent d'agir, dans le temps qu'il vous reste, pour stopper cette hausse des prix généralisée et préserver le pouvoir d'achat des Français qui se lèvent tôt, travaillent plus et gagnent toujours moins ? (« Bravo ! » et applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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