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Intervention de Yanick Paternotte

Réunion du 5 juillet 2011 à 17h00
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYanick Paternotte :

La stratégie de renouvellement de la flotte du groupe – tant dans le segment des longs courriers que dans celui des courts et moyens courriers – a suscité quelque émoi ici ou là, notamment dans un contexte de non réciprocité avec l'industrie américaine. Quelles sont les données qui motivent le choix de tel ou tel avion, en l'espèce le B 787 ou l'A 350 ? La configuration des places n'est pas la même – 200 places pour le premier, 250 pour le second – et le groupe Air France-KLM privilégierait le Boeing sur cet appel d'offres, alors qu'il avait été affirmé auparavant qu'Air France serait la « compagnie de lancement » de l'A 350. Pourriez-vous nous expliquer ce qui guide aujourd'hui votre choix ?

Pendant longtemps, un des « amortisseurs financiers » du groupe a été constitué par une réplication tarifaire incomplète des fluctuations du cours du pétrole. Cette stratégie-là est-elle toujours gagnante et envisagez-vous de la faire évoluer à court ou moyen terme ?

Les alliances ont-elles une influence sur le choix des modèles de flotte, la maintenance et les motorisations n'étant pas nécessairement identiques ?

La réussite d'Air France-KLM s'appuie largement sur une logique de hubs, l'un à Paris-Charles de Gaulle et l'autre à Schiphol. S'agit-il là d'une stratégie que vous considérez comme durable, s'il s'agit de maximiser la circulation d'avions dans un espace-temps réduit ? Ne risque-t-on pas un encombrement à terme, par rapport à une stratégie de point-à-point ? Quelle lisibilité au plan international ?

Avions et aéroports sont synonymes de bruit et d'émissions de gaz à effet de serre. Habitant dans l'axe de l'approche Sud de Roissy, je peux attester d'améliorations réelles en termes de nuisances sonores. L'A 380 représente, de ce point de vue, un progrès tangible. Pour ce qui concerne les émissions de gaz, il faut reconnaître l'existence de pics journaliers d'émission et de concentration, en fonction des pointes d'activité du hub. Seriez-vous favorable, dans le cadre du marché européen des permis d'émission, à faire évoluer le dispositif afin que, dans la concurrence intra-européenne, les compagnies continentales soient placées sur un pied d'égalité avec leurs homologues étrangères ?

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