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Intervention de Daniel Mach

Réunion du 29 juin 2011 à 10h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Mach :

Disposez-vous d'un échéancier du retrait des troupes d'Afghanistan, annoncé par le Président de la République ?

Amiral Édouard Guillaud. L'armée française peut tenir dans la durée. Certes, elle ne pourrait pas multiplier par quatre ses engagements, mais aujourd'hui, nous n'avons pas atteint nos limites capacitaires. Nous sommes dans l'épure du Livre blanc. Ce dernier prévoit que l'armée française doit être capable d'opérer sur quatre théâtres or nous sommes actuellement présents sur six. Les propos rapportés ici ou là sont des déclarations inconsidérées faites par des responsables militaires qui sont sortis du cadre de leurs responsabilités.

Cependant, notre pays ne pourra pas continuer à ce rythme pendant un an et demi. Le problème réside dans le fait qu'au moment où les armées françaises seront en phase de régénération, il y aura des choses qu'elles ne pourront plus faire. Par exemple, des exercices de l'OTAN qui étaient prévus vont devoir être annulés, ce qui ne me choque pas.

S'agissant de l'effort de défense, on peut souhaiter qu'il représente 2 % du PIB plutôt que 1,7 %, mais c'est un choix d'ambition nationale qui a été fait. Revenir à 3 % du PIB serait surdimensionné par rapport aux ambitions que nous affichons depuis 15 ans. Il est incontestable que l'armée française a pu remplir les contrats qui lui avaient été fixés.

En ce qui concerne le retrait des troupes françaises d'Afghanistan, nous sommes en train de travailler sur un calendrier, que je ne souhaite pas détailler ici pour deux raisons : il nous faut consulter nos alliés et nous devons éviter de fournir des informations aux Talibans, passés maîtres dans la manipulation des médias.

Tous les indicateurs permettant la transition en Surobi sont au vert. Cependant, c'est au Gouvernement afghan et au président Karzaï de prendre la décision finale. Nous espérons que sa mise en application pourra débuter dès le premier décembre.

Nous souhaitons par ailleurs transférer la Kapisa à l'été 2012. L'armée française y est en permanence sur le terrain et ne se contente plus seulement d'y mener des opérations ponctuelles. Il faut rappeler que l'armée soviétique n'a jamais pu s'y engager.

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