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Intervention de Frédéric Oudéa

Réunion du 14 juin 2011 à 17h15
Commission des affaires économiques

Frédéric Oudéa, président-directeur général de la Société générale :

La question de la liquidité et celle de la volatilité sont complètement distinctes. La liquidité concerne l'équilibre entre les ressources et les crédits. Actuellement les seconds sont supérieurs aux premières, c'est ce que Bâle III entend modifier. L'évolution des marchés peut certes rendre notre tâche un peu plus difficile pour emprunter des ressources, mais le thème majeur des nouvelles règles porte sur la collecte des dépôts, plus spécialement provenant des particuliers. L'objectif est de permettre aux banques de résister à une crise de liquidité. Dans la simulation de celle-ci, nous sommes censés conserver à peu près les dépôts des particuliers, tandis que ceux des entreprises se retirent mais que les crédits demeurent. Pour préserver l'équilibre, il nous faudrait donc disposer d'un excès de dépôts. Or les banques françaises subissent déjà une désintermédiation de l'épargne en dehors des bilans. Avec la réglementation telle que conçue aujourd'hui, il nous faudrait davantage de dépôts ne serait-ce que pour maintenir le même volume de crédits.

La volatilité concerne les variations dans le temps des prix et des volumes, lesquelles compliquent les décisions à long terme. Elles portent sur les taux de change, comme le montrent les mouvements des cours de l'euro et du dollar que personne ne maîtrise, sur les prix des matières premières, sur les valeurs en bourse … Ces phénomènes d'instabilité, d'incertitude et d'inquiétude risquent de perdurer tant qu'on ne disposera pas d'une meilleure visibilité dans l'environnement macroéconomique.

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