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Intervention de Martine Faure

Réunion du 9 juin 2011 à 15h00
Lutte contre le décrochage scolaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Faure :

Martine Martinel ne pouvant être présente, je vous remercie, monsieur le président, de me permettre d'intervenir en son nom.

Le décrochage scolaire n'est pas une fatalité. Il est possible de le prévenir par une politique ambitieuse qui fasse de l'école une priorité. C'est la raison d'être de l'article 1er de notre proposition de loi, qui rend obligatoire la scolarité pour tous les enfants de trois à seize ans.

Scolariser l'enfant dès trois ans, c'est oeuvrer à une politique ambitieuse de la petite enfance, l'outil principal de cette politique étant l'école maternelle, qui doit être enfin reconnue comme partie intégrante du cursus obligatoire. La maternelle est en effet le lieu par excellence où peuvent être détectées de manière précoce et pertinente les difficultés qui pourraient lourdement handicaper la scolarité des élèves. On sait que c'est également le lieu privilégié pour fonder les bases des apprentissages qui seront développés à l'école primaire.

C'est en particulier le lieu par excellence de maîtrise de la langue orale. Vous avez signalé, monsieur le ministre, qu'il pouvait y avoir une différence de soixante-dix à huit cents mots chez un élève entrant en cours préparatoire. D'où l'importance d'une scolarité précoce !

« Aujourd'hui, 99 % des élèves âgés de trois ans sont scolarisés. La pratique sociale a devancé la loi. Instaurer cette obligation est une manière de reconnaître l'importance de l'école maternelle et de l'inscrire comme partie intégrante du système scolaire. » C'est ce que reconnaissait un leader syndical enseignant lorsque nous avions lancé cette idée, au moment de la campagne présidentielle de 2007.

C'est la raison pour laquelle nous devons assurer le socle de scolarité obligatoire de trois à seize ans pour tous les enfants, afin de leur éviter de déserter les bancs de l'école et de les aider à acquérir, outre des savoirs, des codes nécessaires pour devenir des citoyens acteurs de leur vie. Au moment où le Gouvernement a la tentation, pour des raisons comptables, de différer l'âge d'entrée dans la vie scolaire et de précipiter l'âge de sortie, c'est la principale raison de cet article 1er.

(Le vote sur l'article 1er est réservé.)

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